Nous avons suivi jeudi soir une opération de contrôle du respect du couvre-feu à Quetigny, qui n'a donné lieu à aucune verbalisation. Depuis le début du couvre-feu, le 15 décembre, "quelques verbalisations" ont tout de même été dressées en Côte-d'Or assure la préfecture.
20h, le jeudi 17 décembre 2020. Dix gendarmes arrêtent les voitures à un rond point de Quetigny, dans l'agglomération de Dijon. Entre 20h et 21h, malgré le couvre feu, beaucoup d'automobilistes rentrent du travail.
"Les contrôles sont effectués avec discernement comme toujours. Néanmoins des séquences de pédagogie ont déjà été mises en œuvre depuis plusieurs mois. Et lorsque des infractions au couvre-feu seront constatées, des verbalisations seront réalisées", affirme Danyl Afsoud, directeur de cabinet du préfet de Bourgogne-Franche-Comté.
"Ces contrôles seront réalisés fréquemment, pas forcément tous les soirs et pas forcément aux mêmes endroits. Mais l'idée est de couvrir tout le territoire pour avoir un message généralisé à l'ensemble de la population du département."
Le couvre-feu est globalement respecté. On a néanmoins réalisé quelques verbalisations pour défaut d'attestation ou défaut de légitimité du déplacement.
Aucune amende ce soir là
Dans l'une des voitures arrêtées se trouve une mère de famille qui rentre en direction de Dole, dans le Jura, sans attestation. Elle échappe pour cette fois à la verbalisation, les gendarmes font preuve de bienveillance. "On a été un peu pris au dépourvu au niveau de la gestion des enfants, confie la jeune femme. On saura qu'il y a des attestations à faire pour chaque personne dans le véhicule, notamment les enfants."
Un livreur de pizza qui commence son travail est également contrôlé un peu plus tard. Lui non plus n'a aucune attestation. "Je n'ai pas eu le réflexe. Je suis parti travailler d'un coup, j'ai pris la voiture. Là, je sais que c'est de ma faute. D'habitude, je la fais", précise-t-il. Les gendarmes, là aussi, restent cléments. Ce jeudi soir à Quetigny, ils ont fait uniquement de la prévention. Personne n'a écopé de l'amende de 135 euros.