La sécheresse concerne aussi la culture des sapins de Noël : le Morvan, première région productrice de sapins de Noël en France est touchée par le phénomène. Pas de pénurie en vue, mais un réel manque à gagner pour les producteurs.

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Ce sont les plus jeunes sapins en culture (1 à 2 ans) qui sont décimés par la sécheresse. Ces jeunes sapins ne développent pas de racines assez profondes pour aller chercher l'eau.

Un phénomène inédit

Christian Colliette, producteur de sapins à Villargoix (Côte-d'Or) est dépité : "généralement, les arbres de deux ans ont leurs racines plus implantées et arrivent à résister. Mais les chaleurs de juin proches de 40°c et une sécheresse trop importante, pour un végétal, ce n'est pas des conditions de vie. Ça fait mal au cœur, ça fait beaucoup de travail à refaire."

Le producteur estime qu'une génération de sapins sur son exploitation de 40 hectares a été décimée soit environ 20 000 plants de sapin, c'est-à-dire la moitié des plants âgés entre 1 et 2 ans.

Replanter pour la continuité d'activité

Les plants décimés vont être remplacés par des nouveaux plants, un surcoût pour les exploitants estimé à hauteur de 30 000 euros. Il leur faudra travailler le sol mécaniquement avant de replanter et acheter de nouveaux plants. Les exploitants vont devoir absorber ce surcoût, mais comme l'explique Sylvie Colliette, épouse de Christian et cheffe d'exploitation : "c'est un coût supplémentaire. Il va falloir trouver une parcelle plus profonde en terre, un versant moins exposé. A l'âge que j'ai je suis un peu plus assise qu'un jeune qui démarre, il faut relativiser ! C'est difficile mais c'est gérable !"

Concernant la commercialisation de l'hiver prochain, Sylvie se veut rassurante : "la récolte de cet hiver n'est pas compromise, les plants ne sont pas récoltés, ce sont les sapins de 5 ans qui sont commercialisés, mais il y aura un surcoût."

Le prix des sapins va donc augmenter cet hiver, ce n'est pas en lien avec la sécheresse, mais lié à l'augmentation du prix du pétrole et des engrais.

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