Philippe Frei, le suppléant de la députée LREM sortante Fadila Khattabi pour la 3e circonscription de Côte-d'Or, accuse un proche de la NUPES de l'avoir menacé de mort, ce dimanche 5 juin, lors d'un tractage sur le marché de Chenôve. Il envisage de porter plainte.
L'ambiance se tend dans la campagne des législatives. À une semaine tout pile du premier tour de l'élection des futurs députés, les 12 et 19 juin, un candidat LREM de Côte-d'Or accuse un soutien de la NUPES de l'avoir menacé de mort, en affirmant qu'il allait "prendre une balle dans la tête".
Des "vociférations" sur le marché de Chenôve
Ce dimanche 5 juin, Philippe Frei, suppléant de la députée LREM sortante Fadila Khattabi, tracte avec la candidate sur le marché de Chenôve, en banlieue de Dijon. Sur le même marché, la candidate de la NUPES Patricia Marc tracte de son côté avec ses soutiens.
"L'un d'eux vociférait sur la question des retraites", affirme Philippe Frei. "Nous leur avons dit que ce qu'ils disaient était faux, qu'il n'y aurait pas de retraite à 60 ans à taux plein, que nous, LREM, étions dans un discours de vérité". C'est là que le ton monte selon Philippe Frei : "Un militant de la NUPES, qui portait un badge du Parti communiste, me dit "Vous prendrez une balle dans la tête"".
"Il y avait une volonté de leur part de perturber notre présence", juge Philippe Frei. "C'est très grave. On n'est pas là pour subir de la violence." Le suppléant se "réserve la possibilité" de porter plainte. Sur les réseaux sociaux, il a reçu le soutien de Fadila Khattabi : "Notre pays a besoin de calme et de sérénité. Pas de place pour la haine et la violence", a tweeté la députée LREM sortante.
La candidate de la NUPES dément
Contactée par France 3, la candidate de la NUPES Patricia Marc (venue de la France insoumise) dit "ne pas avoir entendu" ces menaces et exprime ses "doutes que cette phrase ait été prononcée".
"Pour moi, c'est un jeu politique. LREM fait mousser la situation pour en tirer profit. Ça montre qu'ils sont inquiets pour ces élections."
Patricia Marc
Patricia Marc réfute le climat hostile et les "vociférations" dénoncées par Philippe Frei. "Ça n'a jamais existé, c'est le jeu politique ! Il n'y avait ni tension ni agressivité. Chacun crie ses arguments, mais à aucun moment il n'y a eu de menaces. Tout était dans le respect."