La phase de vaccination a commencé en Bourgogne, mais pas encore dans les 4 départements de Franche-Comté. Les livraisons se précisent indiquent les préfectures. Les élus s'impatientent devant tant de lenteurs de la campagne.
On ne parle que d'elle. De cette vaccination française qui avance au ralenti, c'est peu dire. Au 1er janvier, selon le ministère de la Santé, 500 personnes avaient été vaccinées selon les données du site "Our world in Data".
Les premiers vaccins contre le Covid arrivent dans le Territoire de Belfort
Face aux critiques, le gouvernement a annoncé une accélération de la phase de vaccination. Ainsi, en Franche-Comté, les premiers vaccins sont arrivés. C'est le Territoire de Belfort qui a reçu ce lundi 4 janvier les premiers vaccins, la préfecture ne précise pas les quantités, mais indique que d'ici mercredi 5.000 doses de vaccins seront livrées à l'hôpital du Nord Franche-Comté à Trévenans. Ces vaccins seront stockés à -70 degrés dans un super-congélateur livré la semaine dernière. Ils seront destinés à 16 Ehpad du Territoire de Belfort et 5 Ehpad du Nord du Doubs.
Près de 5.000 doses pour le département du Doubs
La préfecture du Doubs indique également que 4.875 vaccins seront livrés mercredi 6 janvier. Ils rejoindront le super-congélateur du CHRU de Besançon.
Dans le Doubs, deux Ehpad pilotes attendent ces doses pour vacciner les résidents. Il s'agit de l'Ehpad des 7 collines à Besançon et de l'Ehpad Jean Valzer à Montferrand-le-château près de Besançon. Dans ces établissements, le recueil du consentement des résidents est fait, indique la Préfecture. La date des débuts de vaccination n'est pas encore fixée indique les services de l'Etat.
Dans le Doubs, les 5.000 doses de vaccins vont permettre également de vacciner en priorité les personnels soignants de plus de 50 ans ou à risques des établissements de soins ou de prestataires extérieurs qui seront volontaires à la vaccination.
Pour les départements du Jura et de la Haute-Saône, les préfectures n'ont pas encore communiqué sur l'arrivée de vaccins. L'ARS précise que la région Bourgogne-Franche-Comté va disposer dans les prochains jours de plus de 50 000 doses de vaccins, chaque département en disposant au minimum d’environ 5 000. A ce jour près de 7 000 sont déjà disponibles.
À droite comme à gauche, les élus appellent à une accélération de la campagne de vaccination
La vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard, a réagit à la création d'un comité de citoyens par tirage au sort. Il sera chargé de suivre la campagne, certains dénoncent un "gadget ". "Nous avons moins besoin d'un comité Théodule, fût-il composé de citoyens, que de l'organisation rapide et efficace de la vaccination de tous ceux qui le souhaitent" estime Annie Genevard.
À Audincourt, le maire socialiste Martial Bourquin, propose d'ouvrir sur sa commune un centre de vaccination de proximité. "Nous sommes en capacité très rapidement d'ouvrir un centre de vaccination en lien avec l'ARS, les acteurs de santé et de proximité. Nous l'avions fait lors de la campagne contre le viru H1N1. Comme le disait le Professeur Axel Kahn ce matin sur France Inter "la science, c'est l'humilité, c'est l'adaptation à la réalité, c'est trouver la meilleure solution en fonction de l'urgence de l'instant. Le vaccin est la seule solution pour sortir de cette épidémie, il n'y en a pas d'autre. Il est notre espoir et il ne faut pas le gâcher avec des atermoiements et des lenteurs insupportables" estime Martial Bourquin qui juge le retard pris par la campagne vaccinale en France très inquiétant.
Florian Bouquet, Président LR du département du Territoire de Belfort, « le recours à un groupe de 35 citoyens consultés pour la mise en oeuvre de cette campagne nationale de vaccination est un aveu d’impuissance de la part du Président de la République et du gouvernement, alors qu’au contraire, il est nécessaire d’agir vite. L’urgence est aujourd’hui à la vaccination. L'élus se dit disposé lui aussi à mettre à disposition de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et de l’Etat, des locaux et des moyens humains, médecins et infirmières, ainsi que les sapeurs-pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Territoire de Belfort, pour faciliter les opérations de vaccination de tous ceux qui se porteraient volontaires.
L'exécutif s'est engagé à faire un bilan quotidien de la campagne de vaccination contre le Covid-19 à partir de mardi 5 janvier, a indiqué le directeur général de l'Assurance maladie, Thomas Fatome, lors d'un point presse.
"Un premier bilan sera apporté dès demain, puis de façon quotidienne dans le cadre de la communication du ministère et de Santé publique France", a déclaré ce dernier, à l'occasion de la présentation du nouveau système d'information "Vaccin Covid".