Hôpitaux : Comment le nombre de lits en réanimation pourrait être (encore) augmenté en Bourgogne Franche-Comté

Ce jeudi 1er avril, près de 160 patients Covid-19 sont pris en charge en soins critique dans la région. Alors que la pression sur les hôpitaux s’accentue, comment les hôpitaux vont-ils augmenter le nombre de lits disponibles en soins intensifs ?

163 personnes atteintes du Covid-19 sont actuellement prises en charge en soins intensifs dans les différents hôpitaux de Bourgogne Franche-Comté. Un chiffre inférieur à ce qu’il a été aux pics des premières et deuxièmes vagues mais qui reste élevé. D’autant que la courbe repart nettement à la hausse depuis trois jours.

« On commence à voir un impact hospitalier dans la région et une augmentation du nombre de patients admis en soins critiques » constate Pierre Pribile, le directeur général de l’Agence régionale de santé en Bourgogne Franche-Comté. Quand le pic de la troisième vague aura-t-il lieu ? « On ne sait pas. Tout dépend de ce que feront nos concitoyens. Si tout le monde respecte ces mesures [de restrictions sanitaires], alors on peut espérer un pic dans les 2 3 semaines. »

 

Avec un taux d’incidence moyen qui grimpe à 300 cas pour 100 000 habitants en moyenne en Bourgogne Franche-Comté depuis quelques jours, la tendance ne devrait pas s’inverser. Bien au contraire. S'il reste également inférieur aux pics des premières et deuxième vague, le nombre d'hospitalisations est lui aussi à la hausse. Le 20 mars dernier, 1120 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés en Bourgogne Franche-Comté. Le 31 mars, ils étaient 1240 à être pris en charge dont 163 en soins critiques. 

 

Jusqu'à 400 ou 450 lits en soins critiques

Pour faire face, les personnels hospitaliers s’apprêtent donc à démultiplier les capacités de prise en charge au sein des hôpitaux. Au niveau national, Emmanuel Macron a annoncé ce 31 mars un passage du nombre de lits en soins intensifs de 7500 à plus de 10 000. Cet effort se traduira également en Bourgogne Franche-Comté. En temps normal, près de 200 personnes peuvent être prises en charge dans les services de réanimation de la région. En raison de l’épidémie, ce chiffre a été porté à 250 places. Mais des marges de manœuvre demeurent. « On peut monter encore un peu plus, mais pas démesurément, avertit Pierre Pribile. On peut aller jusqu’à 300, ajouter 100, 150 lits de soins intensifs, au prix d’efforts importants et de déprogrammation encore plus massives que ce qu’elles sont aujourd’hui. »

Mais ce qui a été possible durant les premières et deuxièmes vagues ne le sera pas cette fois, prévient le représentant de l’ARS. « C’est la première fois que nous entrons dans une nouvelle vague épidémique alors que les hôpitaux sont déjà pleins. Nous avons 160 patients en soins critiques aujourd’hui. Lorsque la deuxième vague a démarré, nous en avions quasiment zéro. Nous ne pouvons pas nous permettre d’en admettre deux fois plus. »

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité