​​​​​​​COVID-19 : pas de guerre de masques entre l'Etat et la Bourgogne-Franche-Comté, dit le ministre de l’Intérieur

Des masques commandés par la région Bourgogne-Franche-Comté pour faire face à l’épidémie de coronavirus ne lui ont pas été livrés. « Il n'y a pas eu de réquisition ni par l'armée, ni par qui que ce soit », répond le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

 

Un incident qui ne passe pas

"C’est une nouvelle cargaison de deux millions de masques, arrivée à l'aéroport de Bâle-Mulhouse, qui a été intégralement réquisitionnée par l’Etat, sans concertation, ni même information préalable", a déploré Marie-Guite Dufay, la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté dimanche 5 avril 2020.

Ces masques étaient destinés au personnel des Ephad, aux aides à domicile et aux structures d'accueil pour personnes handicapées des 8 départements de Bourgogne-Franche-Comté.

Le dossier est revenu sur la table lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat mercredi 8 avril. Cette fois, c’est Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, qui est monté au front.
"Un épisode malheureux a eu lieu lors de la réception d’une livraison de masques commandée par les régions Bourgogne Franche Comté, Grand Est et par l’Etat. En effet, l’armée a réquisitionné l’ensemble de la commande. Cette réquisition aurait pu être comprise si elle avait été annoncée, expliquée ou justifiée. Il n’en a rien été.

Plusieurs autres cas similaires au plan national renvoient aux élus locaux un sentiment décourageant, de frustration et d’inefficacité. Ceux qui voient les masques dont ils ont besoin partir vers d’autres territoires le ressentent même comme une expression de mépris à l’égard de leur propre population", a déclaré le sénateur bourguignon.
 
 

"Il n'y a pas eu de réquisition par qui que ce soit"

"Dans le cas particulier que vous évoquez, il n'y a pas eu de réquisition ni par l'armée, ni par qui que ce soit. Il y a eu des commandes, des commandes légitimes, fortes, portées par des collectivités locales et par l'État, et en particulier par l'ARS de la région du Grand-Est", a répondu le ministre de l’Intérieur.

L'ARS (Agence régionale de santé) Grand-Est "attendait de cet importateur 6 millions de masques, mais les livraisons n'ont pas été au rendez-vous comme elles étaient initialement prévues", selon Christophe Castaner.

"Il y a eu une première livraison de 2 millions de masques pour l'ARS (...) L'importateur devait livrer 4 millions de masques dimanche dans un avion spécialement affrété à l'ARS Grand-Est. Mais l'importateur avait aussi pris des commandes de deux collectivités locales : la région Bourgogne-France-Comté et le département des Bouche-du-Rhône."

"Au moment de la livraison, il n'y avait que 3,4 millions de masques disponibles et qui ont été données en priorité pour les personnels soignants du Grand-Est", a justifié le ministre de l’Intérieur.

"Chacune et chacun sait qu'il ne s'agit pas de concurrence dès lors qu'il s'agit de fournir en priorité les personnels soignants du Grand-Est", a déclaré Christophe Castaner.
La région Grand-Est est une des régions les plus durement touchées depuis le début de l'épidémie de covid-19.

 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité