La Côte-d'Or affiche au 30 mai un taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 de 157 cas pour 100 000 habitants. C'est le plus élevé de France métropolitaine.
Le taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19, qui mesure le nombre de contaminations sur une semaine, est de 157 cas pour 100 000 habitants en Côte-d'Or, selon les dernières données publiées par Santé publique France et datées du 30 mai 2021.
C'est le chiffre le plus élevé de France métropolitaine, devant la Loire, où le taux d'incidence est mesuré à 156. Ailleurs dans la région, ce taux d'incidence oscille entre 54 dans la Nièvre et 100 en Haute-Saône. La moyenne régionale est de 94 cas pour 100 000 habitants au 30 mai.
Le taux d'incidence en Côte-d'Or décroit moins vite qu'il ne le fait ailleurs dans la région. En un mois, entre le 1er et le 30 mai, il est passé de 171 à 156 en Côte-d'Or. Dans le même temps, la moyenne régionale est passée de 177 à 64 cas pour 100 000 habitants.
Malgré cette valeur importante, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal n'a pas fait mention de la Côte-d'Or lors du compte-rendu du dernier conseil de défense sanitaire, mardi 2 juin. Il a pourtant évoqué le cas de la Nouvelle-Aquitaine, avec des "signaux d'alerte" et des "hausses parfois sensibles de la circulation du virus", notamment dans les Pyrénées-Atlantiques.
"Maintenir une vigilance active"
Même si le taux d'incidence y est moins élevé qu'en Côte-d'Or, le gouvernement s'inquiète surtout de l'évolution du nombre de contaminations de ces derniers jours. Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous, le rythme d'augmentation du nombre de cas est plus élevé ces derniers jours dans les Pyrénées-Atlantiques, qu'en Côte-d'Or. Sur un mois, le taux d'incidence est passé de 77 à 110 dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine Benoît Elleboode expliquait mercredi cette "inflexion de la courbe" par "la levée d'un certain nombre de contraintes et par le fait que la région ait été moins touchée par le Covid-19 lors des précédentes vagues" et soit donc "moins immunisée". Le virus circule donc "beaucoup plus facilement" au sein de cette population qui est en outre plus jeune qu'ailleurs.
Dans son dernier point hebdomadaire sur l'épidémie de Covid-19, daté du vendredi 28 mai, l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté soulignait la baisse du taux d'incidence dans tous les départements de la région et rappelait que la pression sur les services hospitaliers diminuait peu à peu. Elle appelait tout de même à "maintenir une vigilance active dans sa vie quotidienne, en appliquant les gestes barrières, en se faisant dépister au moindre signe, en s’isolant scrupuleusement suivant les consignes."