Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a fait le point sur la situation à l'issue du conseil des ministres, mercredi 14 avril. L'épidémie progresse dans plusieurs régions, dont la nôtre, et principalement dans les départements du Doubs, Jura, Haute-Saône et Territoire de Belfort.
La France comptait presque 6.000 malades du Covid-19 dans les services de réanimation mardi 13 avril et près de 32.000 personnes hospitalisées, avec 39.113 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, chiffre très élevé par rapport à la moyenne habituelle.
La situation nationale reste inquiétante
La troisième vague de l'épidémie de Covid-19 "n'est pas derrière nous" et le "pic des hospitalisations n'est pas atteint", a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Les mesures mises en oeuvre depuis le 20 mars", d'abord dans 16 départements puis élargies à tout le territoire, "fonctionnent mais la troisième vague n'est pas derrière nous", a déclaré le représentant du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres.
Selon Gabriel Attal "la situation épidémique reste très contrastée. Si certains signaux sont encourageants et montrent que les mesures de freinage fonctionnent, il est encore trop tôt pour constater une pleine efficacité de ces mesures au niveau national".
L'Île-de-France, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur "sont toujours les régions qui connaissent l'incidence la plus élevée", et "la situation semble toujours se dégrader" en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Grand Est, et en Bourgogne Franche-Comté, a détaillé le porte-parole.
"L'évolution est même plus préoccupante encore dans certains départements" comme le Massif central et la Drôme, tandis que la Meuse, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle "connaissent toujours une situation fragile", selon M. Attal.
En Franche-Comté, la situation se dégrade
En Bourgogne-Franche-Comté "l'évolution paraît plus dégradée" dans les départements de l'Est de la région, la Haute-Saône, le Doubs, le Territoire de Belfort et le Jura, mais "meilleure" dans la Nièvre précise Gabriel Attal.
Voici les derniers chiffres connus sur l'épidémie dans ces départements, sachant que le taux d'incidence en France est actuellement de 342 cas pour 100 000 habitants. Et le variant britannique est de 83 % en France. Dans nos départements comtois, il oscille un peu au-dessus de cette moyenne nationale entre 85 et 87 %. Concernant les variants brésilien et sud-africain, en France, ils sont à 3,9 %.
En Haute-Saône, le taux d'incidence est de 223, c'est le plus bas taux en Franche-Comté. Mais dans ce département, les variants brésilien et sud-africain sont à 6,8 %.
Le Jura connaît un taux d'incidence à 314 et les variants brésilien et sud-africain se situent à 1,10 seulement.
Dans le Territoire de Belfort, le taux d'incidence est de 323 et les variants ne sont pas encore arrivés dans ce département.
Pour terminer, la situation dans le Doubs est la plus préoccupante avec un taux d'incidence à 414, soit au-dessus de la moyenne nationale qui est à 342, et les variants brésilien et sud-africain atteignent un niveau important : 7,2 %.