Selon une information RTL, les bars et restaurants ne rouvriront pas leurs portes le 20 janvier comme cela était prévu. En réponse, un chef restaurateur de Cusance dans le Doubs invite toute la profession à rouvrir quand même.
" Nous sommes en guerre ". Stéphane Turillon, chef restaurateur de La Source Bleue à Cusance voudrait lancer une véritable " révolution hôtelière " comme il dit. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il invite les restaurants, bars et boites de nuit à rouvrir le 1er février prochain contre l’avis de l’exécutif.
En l’espace de 8 heures, la vidéo de Stéphane Turillon, a été partagée 2600 fois ! La soixantaine de commentaires vont tous dans le même sens : soutenir l’appel de ce chef restaurateur de La Source Bleue récompensé par le Gault et Millau.
" On joue le jeu et il n’y a toujours pas de décision de prise donc ça suffit. Des centaines de collègues sont dans la misère. On crève de faim. On est en apnée. Et on respire quand ? Moi, j’en ai marre de demander des prêts garantis par l’Etat. Qu’ Emmanuel Macron prenne ses responsabilités. C’est lui le patron de la France, pas moi ".
La profession divisée sur la rouverture le 1er février
" Le mouvement est légitime mais nous ne le suivrons pas. Braver cette interdiction peut engendrer une fermeture administrative qui peut nous poursuivre longtemps donc c’est prendre des risques pour rien " avertit Jérôme Casas, co-gérant du QG Club à Besançon. " La solution, on l’a c’est la vaccination. Se rebiffer en ouvrant le 1er février, même si c’est symbolique, ne fera pas avancer les choses. Mieux vaut attendre que la vaccination fasse effet pour que tout reprenne comme avant ".
Lui, en revanche n’attendra pas les bienfaits de la vaccination. Antonin Borie, patron de la discothèque et salle de concert l’Antonnoir à Besançon juge ainsi l'appel de Stéphane Turillon. " C’est une connerie monumentale et un festival d’aberrations que d’avoir fermé les restaurants, les hôtels et les bars car contrairement aux supermarchés ou aux transports en commun, ce sont des endroits où les gestes barrières sont les plus appliqués. On a des renouvellements d’air plus efficaces qu’eux par exemple et on nous interdit d’ouvrir. Mieux vaut ouvrir les discothèques plutôt que d’encourager les fêtes clandestines ".
Philippe Feuvrier, patron de l’Auberge de La Roche à Morteau et président de l’UMIH, Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie du Doubs s’abstiendra d’ouvrir. " Stéphane Turillon veut ouvrir, c’est très bien, c’est formidable mais qui va être réceptif à ça ? La profession a dû mal à se mobiliser parce qu’elle a peur des représailles administratifs. Que voulez-faire ? L’Etat se range derrière la circulation du virus… on est fermés et est-ce que le virus cesse de circuler pour autant ? A croire qu’il ne cesse de circuler uniquement dans les grandes surfaces. Donc je n’invite personne à ouvrir le 1er février ".