La 41e édition du Dakar s'élancera le 6 janvier du Pérou. En moto, un Bourguignon sera pour la première fois en course. Frédéric Barlerin, 38 ans, fait même partie de la trentaine de concurrents qui le feront sans assistance, "à l'ancienne". Nous l'avons rencontré avant son départ.
Les dunes sont encore loin ce matin de novembre. À quelques jours du départ de sa moto pour le Pérou, Frédéric Barlerin fait un dernier roulage. Le grand saut vers l'inconnu approche pour ce côte-d'orien qui a mis les gaz depuis seulement dix ans, après une carrière à VTT.
Pourtant le virus du Dakar, il l'a attrapé dès son plus jeune âge. "J'allais les voir sur la nationale 7 à Nevers et puis à Moulins aussi voir passer la grande époque du Dakar dans les années 1980, explique le natif de Decize, dans la Nièvre. C'est vraiment ce qui m'a piqué au vif."
Livré à lui-même
Direction son petit atelier dans le sous-sol de sa maison, c'est ici qu'il a passé de longues nuits à bricoler sa machine. Ici, aussi, qu'il prépare minutieusement une grosse malle pour regrouper tout son équipement.Car Frédéric va faire le Dakar à l'ancienne, en vrai amateur, sans assistance. À chaque arrivée malgré la fatigue, il sera livré à lui-même, ou presque. Ils seront une trentaine comme lui et tous se serrent les coudes.
"Comme on n'a pas de mécanos, je vais dire que les mécanos c'est un peu chacun d'entre nous, précise le motard. Quand on a un soucis, l'un aide l'autre et vice-versa. On essaye tous de s'entraider, sachant que l'objectif est déjà de finir ce Dakar."
Après avoir vaincu le désert mauritanien l'an passé, le Maroc en 2016 et 2017, trois fois le Touquet, il est prêt pour le graal des rallye-raid. Cette aventure lui aura demandé un an de préparation et 50 000 euros de budget.