Début des soldes fixé au 30 juin : "c'est un bon compromis", dit un commerçant de Mâcon

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé ce jeudi 27 mai que les soldes d'été débuteraient le 30 juin prochain, une semaine plus tard qu'initialement prévu. L'annonce est bien accueillie par les commerçants que nous avons interrogés.

Les soldes d'été débuteront donc le 30 juin, une semaine plus tard que la date initialement prévue. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire l'a annoncé ce jeudi 27 mai dans la matinale de France Inter.

Pour Lionnel Viannay, gérant du magasin de vêtements pour homme Votre Territoire à Mâcon (Saône-et-Loire), cette annonce est un bon compromis. "Le fait que ce soit la même date sur tout le pays, c'est une aussi bonne chose. Uniformiser sur le territoire, ça permettra de caler sur internet aussi", explique-t-il.

Certains plaidaient pour un décalage des soldes en juillet, comme l'an dernier, quand d'autres voulaient conserver la date initiale. Selon le commerçant mâconnais, "il y a une dynamique de consommation qui est bonne. Il ne faut pas la casser. Repousser les soldes de quinze jours pour que ça déconsomme pendant quinze jours, ça n'aurait pas été la bonne solution."

"Le 30 juin, ça ne m'intéresse pas car les gens seront déjà partis en vacances"

Nadine Ducrot, gérante d'une boutique de prêt-à-porter à Nevers

Céline, la responsable d'un magasin de prêt-à-porter pour enfant dans le centre-ville d'Auxerre dans l'Yonne, partage ce sentiment. "L'an dernier les personnes étaient en vacances au moment où les soldes commençaient. Ça a été très compliqué parce qu'on n'avait pas la fréquentation qu'on a habituellement." Avoir une date fixée permettra aussi "de caler un calendrier si on veut mettre des promotions intermédiaires avant les soldes", ajoute-t-elle.

À Nevers, Nadine Ducrot, la gérante d'une boutique indépendante de prêt-à-porter féminin, est satisfaite d'avoir un calendrier, mais regrette le décalage d'une semaine. La responsable du magasin Lauriane D aurait préféré rester sur la date du 23 juin. "Le 30 juin, ça ne m'intéresse pas parce que les gens seront partis en vacances déjà. Les franchisés vont casser les prix bien avant. Si on veut travailler, il va falloir qu'on fasse un déstockage ou des promos avant", indique-t-elle.

"Décision raisonnable"

Au niveau national, l'Alliance du Commerce, qui représente notamment les grandes enseignes de centre-ville et de grandes marques de l'habillement ou de la chaussure a salué "une décision raisonnable". Elle "permet : soutien de l'activité, écoulement des stocks, reconstitution de la trésorerie, dans l'attente des aides, et clientèle pouvant plus se faire plaisir", écrit l'organisation sur Twitter.

Les deux dernières périodes de soldes avaient déjà été décalées, mais de manière plus importante. Les soldes d'été avaient été reculés d'un mois et demi et les soldes d'hiver d'une semaine pour répondre notamment à la demande des petits commerçants, qui souhaitaient vendre plus longtemps au prix fort après les fermetures imposées durant les confinements. Cet hiver, leur durée avait aussi été augmentée de deux semaines, pour prolonger la période de déstockage.

Bruno Le Maire n'a pas indiqué si cela serait aussi le cas cet été, mais il a défendu ce choix d'un démarrage légèrement décalé. "On a beaucoup échangé (...) avec les représentants des commerçants, avec les grandes enseignes. Je sais que beaucoup de petits commerces disent qu'il faut retarder les soldes. Ce que je constate, c'est que (...) l'année dernière, on les avait repoussés à la mi-juillet, le résultat n'avait pas été probant", a-t-il argumenté.

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