La France va accueillir chaque mois 400 réfugiés supplémentaires ayant transité par des "hotspots" en Grèce, a annoncé le ministre de l'Intérieur jeudi 2 juin 2016. Cette mesure découle de l'accord conclu l'été dernier pour répartir au sein de l'Europe les demandeurs d'asile qui fuient la guerre.
400 personne par mois accueillies en France
La France "proposer chaque mois à la Grèce de relocaliser 400 personnes sur notre territoire", déclare Bernard Cazeneuve. Déjà "cette semaine, dans le cadre de la relocalisation, 97 réfugiés supplémentaires sont arrivés en France en provenance de Grèce et d'Italie", ajoute-t-il. Le ministre précise que "253 autres personnes arriveront" la semaine prochaine.Ces demandeurs d'asile sont pris en charge au titre de l'accord européen de "relocalisation" conclu l'été dernier entre les Etats membres de l'UE pour se répartir les candidats au statut de réfugié. Il ne s'agit donc pas d'arrivées dans le cadre de l'accord, plus récent, entre l'UE et la Turquie.
Ces chiffres marquent une montée en puissance du dispositif, puisque seules 500 personnes avaient jusqu'à présent été accueillies en France au titre de la relocalisation. Les premiers, des Érythréens, étaient arrivés en novembre 2015.
Les défis de la crise migratoire
Bernard Cazeneuve souligne "la détermination du gouvernement à respecter ses engagements européens en la matière" et à contribuer "de manière décisive" à "apporter une réponse à la hauteur des enjeux face aux défis de la crise migratoire".Les réfugiés arrivés cette semaine sont essentiellement des Érythréens, des Syriens et des Irakiens. Ils "ont été dirigés vers des centres d'accueil et d'hébergement adéquats", avant d'engager des démarches vers l'asile, précise le ministère.
Que prévoit le programme de relocalisation pour la France ?
"Ce matin 53 personnes se sont envolées vers la France et plus particulièrement vers l'Aquitaine", a de son côté déclaré le Premier ministre Manuel Valls dans une interview au quotidien grec Kathimerini. "Nous nous mobilisons pour soutenir Frontex", l'agence européenne de contrôle des frontières, "et le Bureau européen d'appui à l'asile. La France est prête à mettre à leur disposition 300 personnes supplémentaires et près de 200 personnes ont déjà pu apporter leur concours sur place en Grèce", a-t-il ajouté.Le programme de relocalisation prévoit la répartition de 160 000 réfugiés en Europe au total sur deux ans (dont 30 000 pour la France). Mais, sa mise en place reste laborieuse. Moins de 2 000 personnes en tout ont à ce jour bénéficié de ce programme.