Quelque 80 policiers sont déployés depuis lundi au sud de Dole (Jura) pour retrouver le corps de Narumi Kurosaki, l'étudiante japonaise disparue
à Besançon en décembre dernier, a-t-on appris mercredi de sources judiciaire et policière.
Retrouver le corps de Narumi Kurosaki, 21 ans, "est une priorité absolue", a déclaré à l'AFP une source policière.
Les enquêteurs de la police judiciaire, aidés par les plongeurs de Strasbourg et les maîtres chiens de la gendarmerie spécialisés dans la recherche de cadavres, ont entamé lundi des recherches approfondies dans le secteur de Parcey, à une dizaine de kilomètres au sud de Dole, et de la forêt de Chaux. Un hélicoptère a également survolé la zone pour aider les investigations.
"Les sols ne sont plus gelés et on peut recommencer à faire des recherches approfondies sur le terrain", a confirmé à l'AFP la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot.
Plusieurs battues et d'importantes recherches ont déjà été organisées depuis janvier, mais "c'est la battue la plus conséquente depuis la fin de l'hiver", a-t-elle ajouté, précisant que la zone d'investigation était "large".
Bien que le corps de Narumi reste introuvable depuis sa disparition, la police et la justice françaises sont persuadées de son décès. Ils suspectent son ancien petit ami chilien, Nicolas Zepeda Contreras, 26 ans, de l'avoir assassinée.
"Nous cherchons secteur par secteur, dans les bois, les rivières (la Loue, le Doubs), pour ne rien oublier", a déclaré la même source policière, précisant que ces investigations "très précises" sur le terrain se poursuivraient "toute la semaine".
Le corps de l'étudiante disparue pourrait être enterré entre Besançon et Dole. "Nous avons recoupé plusieurs données à la fois (données GSM, données téléphoniques du suspect) afin de sélectionner une zone de recherche", a ajouté la source policière.
Narumi Kurosaki, qui étudiait le français à Besançon depuis août 2016, a été vue vivante pour la dernière fois le 4 décembre entre 22H00 et
23H00. Cette nuit-là, plusieurs étudiants logeant dans son immeuble du campus bisontin ont entendu des cris, des pleurs et des coups sur les portes et les meubles.
Nicolas Zepeda Contreras a confirmé à la justice chilienne avoir été avec Narumi le soir de sa disparition, mais il nie l'avoir tuée. Il affirme que les bruits entendus par les voisins correspondent à "des rapports intimes". Il dit avoir quitté la jeune fille dans la soirée et ne plus jamais l'avoir revue.
Une demande officielle d'arrestation provisoire et d'extradition de M. Zepeda Contreras a été formulée par la justice française auprès de la justice chilienne. Cette dernière a rejeté la demande d'arrestation du suspect, estimant que les éléments concernant l'implication du ressortissant chilien étaient "assez précaires".