A qui ces reptiles appartenaient-ils ? Comment sont-ils morts ? Que faisaient-ils relâchés en pleine nature ? Après la découverte de deux reptiles morts, les communes de Mathay et Voujeaucourt dans le pays de Montbéliard se questionnent.
Mercredi 16 juin, la première découverte a été faite par des jeunes qui bravaient l'interdition de baignade sur les bords du Doubs à Voujeaucourt. Quelle ne fut pas leur surprise quand ils sont tombés nez à nez avec ce boa de 2,40m. Du nez, il faillait mieux l'avoir bouché. "Le boa était mort depuis quelque temps, en décomposition, et sentait fort mauvais" explique Martine Voidey maire de la commune. Les deux reptiles ont été retrouvés dans un endroit où l'eau était peu profonde. Leurs dépouilles ont été prises en charge par les gardes champêtres de PMA l'agglomération du pays de Montbéliard.
"Ce sont des animaux qu'il est interdit de détenir sans autorisation spéciale, ils sont pucés normalement" rappelle l'élue. "Cette découverte est très insolite et inquiétante. Un boa tout seul, on pourrait se dire qu'il est mort dans son vivarium et qu'on s'en est débarassé, mais les deux boas ne sont sans doute pas morts le même jour. On peut imaginer qu'il y a eu maltraitance derrière... et, pour moi un serpent vivant, ça sait nager" complète Martine Voidey.
Un propriétaire peu scrupuleux du devenir de ces animaux a-t-il voulu s'en débarasser ? Le même jour, vers 21 heures, un second boa lui aussi en décomposition a été découvert sur la commune de Mathay commune située en amont de Voujeaucourt. Le reptile mort de 2 mètres de long et 5 centimètre de diamètre gisait sur la rive du Doubs. D'où proviennent ces animaux ? Qui en est le propriétaire ? Daniel Granjon, maire de Mathay s'interroge également. "Je pense que ces animaux ont été tués avant d'être balancés à l'eau" dit-il, inquiet de voir "une fois de plus que les gens balance tout dans la nature". Le troisième boa est désormais entre les mains de l'Office français de la biodiversité (OFB) qui va tenter de découvrir les raisons du décès, et d'identifier le reptile s'il est pucé.
L'arrêté du 8 octobre 2018 stipule que les personnes détenant des NAC, nouveaux animaux de compagnies issus d'espèces sauvages doivent disposer d'un lieu d'hébergement, d'installations et d'équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés, détenir les compétences requises et adaptées à l'espèce et au nombre d'animaux afin que ceux-ci soient maintenus en bon état de santé et d'entretien, prévenir les risques afférents à sa sécurité ainsi qu'à la sécurité et à la tranquillité des tiers, prévenir l'introduction des animaux dans le milieu naturel et la transmission de pathologies humaines ou animales. Pour le boa constrictor, un marquage doit être réalisé et l'animal inscrit par le vétérinaire dans un fichier national.