La reconduction d'Annie Genevard (LR) lundi 23 décembre au ministère de l'Agriculture doit permettre d'assurer une "continuité" sur les dossiers agricoles, estime l'alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA, quand la Confédération paysanne au contraire appelle la ministre à "agir structurellement pour donner un avenir aux paysans".
C’est officiel. L’ancienne maire de Morteau et députée du Doubs, Annie Genevard (LR) a été maintenue au ministère de l’Agriculture dans le gouvernement de François Bayrou.
Pour la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, Annie Genevard est "consciente de l'urgence de la situation et des attentes, doit honorer les engagements tenus au monde agricole depuis plus d'un an", en partie bloqués par la dissolution de l'Assemblée nationale, puis la censure du gouvernement Barnier.
Les attentes des agriculteurs
Sa "reconduction doit permettre d'assurer une continuité sur les dossiers agricoles. Cette nomination est une forme de réponse au besoin de visibilité et de cohérence exprimé par les agriculteurs", se félicitent les deux organisations dans un communiqué commun.
Parmi leurs attentes figure la concrétisation de mesures promises par la ministre de l’Agriculture, l’indemnisation des éleveurs frappés par l'épizootie FCO8, ou encore la priorisation sous la houlette du ministère des travaux de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) en matière d'autorisation d'intrants.
La ministre doit agir "pour tous les agriculteurs" et faire "vivre le pluralisme syndical" en introduisant de la proportionnelle aux prochaines élections professionnelles agricoles de janvier, a dit dans un message adressé à l'AFP Laurence Marandola.
Le collectif "Nourrir", porté par une cinquantaine d'associations de consommateurs, écologistes ou du commerce équitable, appelle la ministre à "une nouvelle méthode garantissant la participation démocratique de l'ensemble des organisations engagées sur les enjeux agricoles et alimentaires".