500 km à vélo contre le cancer : pour la rentrée, ces lycéens se lancent dans une aventure sportive et solidaire

Samedi 7 septembre, six élèves du lycée Jeanne d'Arc de Pontarlier se sont lancés dans un périple de 500 km en vélo. Un voyage "contre le cancer" réfléchit depuis un an, qui fait office de rentrée originale, solidaire et sportive.

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Pour eux, cette rentrée 2024 est un peu particulière. Ils s'appellent Marie-Hélène, Louna, Yann, Léa, Clara et Juliette. Et quand beaucoup d'élèves retourneront sur les bancs de l'école pour leur deuxième semaine de classe, eux seront à vélo, lancés dans un périple solidaire jusqu'à la capitale parisienne.

Ce samedi 7 septembre 2024, ils sont six élèves de la même classe, la Terminale SAPAT (service aux personnes et aux territoires) du lycée Jeanne d'Arc de Pontarlier (Doubs), accompagnés de deux professeurs, à s'être élancés à 11h depuis la Gare d'Eau, à Besançon. Le point de départ d'un parcours de 500 km "contre le cancer".

"On a ça en tête depuis de longs mois"

Un projet de longue date, pensé depuis plus d'un an et répondant au nom évocateur de "Give hope" ["donner de l'espoir" en français, NDLR]. "On a ça en tête depuis de longs mois" explique Marie-Hélène Bôle, 17 ans, à l'origine du périple. " Durant l'été, on savait que ça allait se concrétiser à la rentrée. Donc le retour en classe a été moins difficile que d'habitude. On était même excité".

C'est toujours intéressant de monter des projets innovants avec nos élèves. On n'a jamais fait ça, donc c'est un plaisir. C'est vrai qu'on sort de notre zone de confort, il faudra veiller à la sécurité de tous, mais c'est une belle aventure.

Xavier Ferreux,

professeur d'économie au lycée Jeanne d'Arc, accompagnateur

Les grandes lignes sont tracées. Et dans le détail ? "On connaît tous quelqu'un, dans notre entourage plus ou moins proche, qui a été touché par un cancer" continue Marie-Hélène. "On a donc voulu monter un projet solidaire et sportif, pour sensibiliser également sur l'importance du sport dans la prévention et la reconstruction post maladie".

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Très vite, la majorité de la classe de 24 adolescents est emballée par l'idée, et se structure en différents pôles (communications, recherche de sponsors, vélo, budget). "On a directement contacté l'Institut Gustave Roussy de Villejuif, le premier centre de lutte contre le cancer en Europe, pour savoir s'ils voulaient s'associer à notre projet" révèle Juliette Breimer, 17 ans. "Ils ont accepté et notre aventure a pris une autre dimension".

Une cagnotte remplie dès le mois d'avril

Avec un premier objectif : réunir 6 000 euros pour le centre spécialisé. "Il a fallu être inventif pour récolter l'argent" sourit Juliette. "On a fait un loto, on a emballé des cadeaux, on a organisé des ventes de crêpes et on est allé chercher des sponsors qui nous "achetaient" symboliquement les kilomètres que l'on allait parcourir".

Des efforts nombreux, mais pas vains, puisque la somme a pu être réunie dès avril 2024, permettant de se concentrer sur la partie "vélo".

Beaucoup d'entre nous ont acheté ou emprunté un vélo adapté à tous ces kilomètres. Et puis nous ne sommes pas cyclistes professionnels, donc il a fallu s'entraîner à la maison.

Léa,

élève de terminale au lycée Jeanne d'Arc, membre du projet

"C'est vrai qu'on s'est mis à faire du vélo les week-ends et même après les cours" s'amuse Marie-Hélène. "Certains en ont même fait pendant les vacances". C'est le cas de Léa, qui a avalé 334 km en six jours entre Valence et Sète. Des efforts nécessaires, puisque la petite troupe roulera elle aussi six jours sur la vélo-route, jusqu'à Nevers, parcourant entre 50 et 80 km par étapes. "Mais pas de panique" s'amuse Yann. "Je suis allé repérer le trajet et c'est assez plat, donc ça devrait le faire".

Un parcours de sensibilisation à la lutte contre le cancer

Niveau organisation, les jeunes et leurs professeurs seront accueillis par différentes structures pour passer les nuits. "On va dormir dans des campings, mais aussi dans des établissements scolaires" nous apprend Xavier Ferreux. "On passe même la dernière nuit dans un couvent". 

À chaque étape, les six lycéens présenteront un diaporama centré sur l'importance du sport "dans la maladie du cancer et en général". Une volonté d'informer et de sensibiliser extrêmement forte. "Au-delà de la cagnotte, il faut que notre parcours serve à parler de la lutte contre le cancer" reprend Marie-Hélène Bôle. "Surtout que certains d'entre nous ont déjà été directement impactés par cette maladie".

"Il y a beaucoup d'émotions"

C'est le cas de Louane. Ce 7 septembre au matin, sa maman et sa petite sœur sont avec elle à La Gare d'Eau, pour assister à son départ. "C'est un sacré défi" nous dit Aurélie, la mère de l'adolescente. "On est un peu stressé, mais très fier d'elle. Elle s'est entraînée avec son père pour cette semaine. Elle a beaucoup de courage".

Son grand-père est décédé d'un cancer. Donc à ses yeux, et au mien, sa participation prend tout son sens. C'est très émouvant. Quand les coups de pédale seront durs, vous pouvez être sûr que son grand-père sera avec elle pour l'aider.

Aurélie,

maman de Louna

Autre belle histoire, celle de Clara, 17 ans, et sa grand-mère Christine. Nous vous avions indiqué tout à l'heure que le convoi était composé de six lycéens et de deux professeurs. Nous avons oublié de vous préciser que Clara circulait en tandem, accompagnée de sa mamie. "J'ai une maladie génétique qui fait que je suis déficiente visuelle" explique la lycéenne. "Mais je tenais à faire partie de ce projet. Pour moi aussi, aller au bout de ces 500 km, ce sera une victoire".

"Pour moi, il y a beaucoup d'émotions" renchérit Christine. "C'est ma petite fille. Depuis toute petite, on fait du vélo ensemble, je la coache, je suis derrière elle. L'accompagner pour cette aventure, c'est fort. Elle connaît ma voix et elle sera plus à l'aise".

Une visite à l'hôpital Gustave Roussy pour conclure

Après des derniers réglages et gonflements de pneumatiques, la petite troupe a quitté Besançon peu avant 11h. Après un arrêt à Osselle pour le repas du midi, ils ont rendez-vous ce soir à Dole pour une nuit en camping, après plus de 50 km parcourus.

Jeudi 12 septembre marquera la fin de leur voyage, avec une réception et une visite de l'hôpital Gustave Roussy, à Villejuif. La structure qui leur a permis de mettre sur pied ce beau projet. La boucle sera ainsi bouclée pour ces courageux donateurs au grand cœur et aux jambes de feu.

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