Vendredi 23 octobre 2020, les membres de sa famille seront jugés. L’adolescente bosniaque violemment frappée par sa famille à Besançon (Doubs) en raison de sa relation avec un Serbe chrétien, et son petit-ami, ont accepté de s’exprimer pour la première fois, à la veille du procès.
Ses parents, son oncle et sa tante comparaissent ce vendredi 23 octobre devant le tribunal pour "violences sur mineur en présence de mineurs et en réunion". À la veille du procès, elle et son petit-ami, ont accepté de s’exprimer pour la première fois, auprès de France 3 Franche-Comté.
C’est un peu trop pour moi, je n’ai pas envie de parler demain
"En ce moment, je suis un peu stressée à cause du procès", confie l’adolescente, "ça me fait un peu peur". La jeune femme sera présente en tant que victime lors du procès, mais ne s’y exprimera pas : "Je serai au tribunal. […] C’est un peu trop pour moi, je n’ai pas envie de parler demain, je veux juste être là pour écouter".
Le couple revient sur les faits survenus quelques mois plus tôt : "Mes parents n’étaient pas d’accord qu’on soit ensemble alors on a été obligé de fuguer, il n’y avait pas d’autre solution pour se voir", raconte l’adolescente.
La jeune fille, arrivée de Bosnie-Herzégovine il y a plus de 2 ans avec sa famille, entretenait depuis plusieurs mois une relation avec un garçon d'origine serbe qui vivait dans le même immeuble, dans le quartier des Clairs-Soleil à Besançon. Les deux familles se connaissaient et leur relation ne semblait pas poser de problème, jusqu’à ce que les jeunes commencent à parler de mariage.
"Ils ont commencé à la frapper, à lui couper les cheveux et à lui demander pourquoi elle avait choisi un chrétien comme époux. À ce moment-là, je ne savais pas comment réagir, je suis vite parti et j’ai appelé la police".