Adolescente tondue à Besançon : la jeune fille reste sous protection judiciaire

Le placement sous protection judiciaire de l'adolescente musulmane bosniaque, frappée et tondue par sa famille à Besançon au motif qu'elle fréquentait un chrétien d'origine serbe a été confirmé mercredi par le juge des enfants.

Lors de l'audience devant le juge des enfants au Palais de justice de Besançon, les parents de l'adolescente ont soutenu que "les violences sur leur fille avaient été commises par son petit ami, ce qu'elle conteste". La jeune fille était présente à cette audition. Elle a en revanche maintenu "qu'elle s'était fait battre par ses parents, qu'elle avait peur et qu'elle voulait être protégée", a précisé le magistrat.
    
La jeune fille de 17 ans a été placée sous la protection du service de l'aide sociale (ASE) à l'enfance. "Elle ne retourne pas chez ses parents et si une mesure de reconduite à la frontière est ordonnée, elle ne sera pas concernée, contrairement à ses frères", selon Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
    
Ses parents, son oncle et sa tante ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès à l'automne à Besançon pour "violences
sur mineur en présence de mineurs et en réunion".
    
Ils avaient été interpellés mi-août par la police, alertée par le petit ami de l'adolescente, après l'avoir rouée de coups et lui avoir tondu les cheveux. Elle
présentait notamment une côte cassée et de nombreux hématomes.
  
 Arrivés de Bosnie-Herzégovine en 2017, ils n'acceptaient pas qu'elle veuille se marier avec le jeune homme de 20 ans, qui habite dans le même immeuble à Besançon.
    
Après avoir été définitivement déboutés du droit d'asile en décembre 2019, les parents de l'adolescente faisaient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
    
Parents de cinq enfants, ils avaient alors demandé à bénéficier d'une aide au retour volontaire, mais la procédure s'était arrêtée avec l'épidémie causée par le coronavirus et la fermeture des frontières.
    
L'oncle et la tante, arrivés en France en 2016, bénéficient d'un statut de réfugiés qui pourrait leur être retiré. "Dès la fin de la procédure judiciaire, ils seront reconduits à la frontière car ils n'ont rien à faire sur le sol national", avait tweeté le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au sujet de la famille.
 

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