La chambre d’instruction de la cour d’appel de Besançon se réunissait ce jeudi 1er avril pour examiner à huis clos le dossier de renvoi de Nicolas Zepeda devant les assises. La décision sera rendue le 11 mai prochain.
Le Chilien Nicolas Zepeda, soupçonné d'avoir assassiné en 2016 à Besançon Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans saura le 11 mai prochain s’il est bien renvoyé devant les assises du Doubs.
Ce jeudi 1er avril, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon a examiné le dossier lors d'une audience à huis clos. Nicolas Zepeda est défendu par Me Jacqueline Laffont. L’avocate parisienne a soutenu que son renvoi devant les assises était « injustifié ». Elle a réaffirmé « qu'il n'était absolument pas à l'origine de la mort de Narumi Kurosaki » expliquant que « c'était assez fréquent au Japon que des jeunes disparaissent ou se suicident ».
Des indices nombreux et concordants pour l'accusation
De son côté, l'avocat général a, au contraire, estimé que « des indices très nombreux et concordants montraient l'implication de M. Zepeda dans la mort de Narumi ». Le magistrat a donc requis la confirmation de l'ordonnance de mise en accusation du Chilien de 29 ans pour l'assassinat de l'étudiante japonaise.
En janvier dernier, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, avait demandé le renvoi du suspect devant la cour d'assises du Doubs en s'appuyant sur « énormément de données techniques » comme la téléphonie, la géolocalisation du véhicule de location du suspect ou l’achat par carte bancaire ainsi que sur « des témoignages de proches » du suspect venant mettre en défaut sa version.
Nicolas Zepeda encourt la réclusion criminelle à perpétuité à l'issue d'un procès qui doit se tenir dans un délai d'un an après le renvoi définitif devant la cour d'assises.
Le corps de Narumi reste introuvable
Rappelons que Narumi Kurosaki a disparu en décembre 2016. Nicolas Zepeda a bien reconnu avoir passé une partie de la nuit du 4 au 5 décembre 2016 avec elle dans la chambre du campus de Besançon où elle résidait, mais affirme l'avoir quittée en parfaite santé. Cette nuit-là, plusieurs étudiants avaient entendu « des hurlements de terreur, des cris » mais personne n'avait prévenu la police.
Malgré d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.