Il n'y aura pas de détention provisoire pour Nicolas Zepeda avant son extradition vers la France. Ainsi en a décidé la justice chilienne lors d'une audience ce mercredi après-midi.
Le 18 mai dernier, la Cour suprême du Chili avait autorisé l’extradition de Nicolas Zepeda vers la France pour y répondre du meurtre en 2016 de sa petite amie japonaise étudiante à Besançon. Le parquet avait alors demandé la tenue d’une audience en urgence pour examiner un durcissement des mesures préventives à l’égard du suspect alors sous contrôle judiciaire.Une nouvelle audience était donc prévue ce mercredi 27 mai au Chili pour décider ou non de la mise en détention provisoire de Nicolas Zepeda.
Elle a eu lieu ce mercredi à 10h heure locale (14h en France) en visioconférence en raison de l'épidémie de coronavirus et du confinement en cours à Santiago.
Le juge Jorge Dahm de la Cour suprême a estimé que les frontières étant fermées jusqu’à la fin du mois de juin, il n’y avait pas de risque que le suspect puisse quitter le territoire chilien, ajoutant que si la situation au niveau national ou international évoluait, le ministère public pourrait revoir ses règles.
L'avocate de Nicolas Zepeda a plaidé le respect jusqu'à présent par son client des mesures prises à son encontre. Elle a également estimé qu'en prison, son état de santé ne serait pas garanti en raison de la pandémie.
Nicolas Zepeda reste donc sous contrôle judiciaire et avec l'interdiction de quitter le sol chilien avant son extradition vers la France.
Une fois la décision d'extradition notifiée à l'ambassade de France à Santiago, les autorités françaises avaient normalement 60 jours pour aller chercher Nicolas. Zepeda au Chili.
Mais face aux restrictions de circulation imposées par la pandémie (suspension des vols internationaux, fermeture des frontières), le délai pour la procédure d'extradition a été porté à trois mois.