Trois mois après le jugement devant le tribunal pour enfant de 10 des auteurs présumés d'une série d'agressions homophobes à Besançon en 2018, trois accusés, majeurs au moment des faits, sont jugés au tribunal judiciaire ce mercredi 3 mai.
Ce mercredi 3 mai, c'est le deuxième volet judiciaire de l'affaire des agressions homophobes survenues parc Micaud en 2018 qui s'ouvre à Besançon. En janvier dernier, dix agresseurs présumés, mineurs à l'époque des faits, ont été jugés devant le tribunal pour enfants, et neuf d'entre eux condamnés à des peines de prison de 6 à 30 mois ferme. C'est au tour des deux agresseurs présumés, déjà majeurs, et d'un troisième prévenu qui l'est devenu au cours de l'été 2018, d'être jugés par le tribunal judiciaire de Besançon.
Violences aggravées et violences commises en réunion
Les trois prévenus, aujourd'hui âgés de 26 à 22 ans, sont jugés pour des faits de violences aggravées et de violences commises en réunion sur sept dates identifiées. Deux d'entre eux, les plus âgés, ont passé quatre ans en détention préventive.
Dans les faits, au cours de l'été 2018, entre juillet et septembre, une série d'agressions à caractère homophobe s'étaient déroulées dans le parc Micaud de Besançon, lieu de rencontre de la communauté homosexuelle. Des attaques menées sous forme de guet-apens, souvent par groupe de quatre ou cinq personnes, qui avaient fait 13 victimes, dont neuf ont porté plainte.
L'instruction du dossier a été lente, notamment en raison de la complexité du dossier : “Les faits se passent de nuit, avec des victimes qui ont été surprises et qui ont peu vu, identifié les agresseurs dans une zone où il n’y a aucune vidéosurveillance" avait d'ailleurs déclaré Etienne Manteau, le procureur de la République de Besançon, au premier procès en janvier.
Ce mercredi 3 mai, quatre victimes ont fait le déplacement pour assister à l'audience.
Les accusés nient les faits
Deux des trois accusés ont nié les faits rapportent nos deux journalistes sur place, Guillaume Petit et Eric Debief. "Je suis juste passé par le parc", "je ne sais pas qui a fait quoi", "j'en connais certains qui ont fait des choses, mais moi j'ai rien fait".
Les condamnations
À l'issue de l'audience, les peines suivantes ont été prononcées. Le principal accusé est condamné à 3 ans de prison dont 18 mois ferme. Deux autres suspects sont condamnés à 12 mois de prison, qu'ils purgeront sous bracelet électronique.