L’opération « musées au bout du fil » lancée en avril par les musées du Centre de Besançon veut offrir un véritable moment d’évasion culturelle aux personnes les plus isolées.
Le confinement n’a pas amélioré le quotidien des personnes isolées. Durant cette période, une cinquantaine de personnes en situation d’isolement ont pu bénéficier « au bout du fil » d'une immersion dans les collections des musées du Temps et des Beaux-arts et d’archéologie.
« Cette opération s’inscrit dans une politique d’actions menées pendant le confinement pour garder le lien avec nos publics » explique Nicolas Bousquet, chef du service développement culturel des musées du Centre.
« Une parenthèse culturelle qui permet de se changer les idées »
L’opération « musées au bout du fil » a été rendue possible grâce à une collaboration entre le CCAS-Maison des Seniors, le CHU de Besançon et le Centre de Long Séjour de Bellevaux. « Les différentes structures nous transmettent les coordonnées de personnes intéressées » explique Marianne Pétiard, chargée des actions de territoire et de diversité culturelle aux musées du Centre. « Nous nous mettions ensuite en relation avec ces personnes par téléphone » continue-t-elle.
Un premier contact téléphonique est organisé pour faire connaissance avec la personne, et comprendre quelle est sa relation avec le monde culturel et artistique. Une thématique est choisie puis travaillée par les médiateurs culturels des musées bisontins. « Quelques jours plus tard, on rappelle la personne pour échanger avec elle sur des œuvres en lien avec la thématique choisie » précise Marianne Pétiard.
Les images des œuvres d’art sont imprimées lorsque c’est possible. « Dans le cas où c’est impossible, on passe par de l’audiodescription » complète-t-elle. Elle avoue qu’un « certain talent » de la part des médiateurs culturels est nécessaire pour « faire naître une image avec les mots. »
L’initiative née pendant le confinement continue de se développer, sous condition
L’expérience des « musées au bout du fil » est proposée jusqu’au mois de juillet. Pour la suite, « la seule inconnue est la sollicitation des structures » indique Nicolas Bousquet. Le responsable explique que « l’idée est de toucher un maximum de personnes isolées. » Marianne Pétiard, elle, espère donc que d’autres structures la contacteront.
Les musées du Centre réfléchissent aussi à faire évoluer le projet. « La plus belle conclusion à cette action serait de recevoir au musée les personnes avec qui nous avons échangées » confie Marianne Pétiard.
Pour contacter l’opération « musées au bout du fil » :
marianne.petiard@besancon.fr