Après le meurtre en pleine rue d'une femme de 34 ans mardi à Besançon, l'association Solidarité Femmes d'aide aux victimes de violences conjugales qui hébergeait la jeune femme réagit.
Mardi 30 octobre, dans le quartier résidentiel de Saint-Ferjeux à Besançon, le calme était brusquement rompu par un homicide. Vers 12 h, Razia, une jeune femme, d'origine afghane, était poignardée par deux fois à la gorge alors qu'elle revenait de ses courses. Elle mourait quelques minutes plus tard de ses blessures.
La femme de 34 ans et deux de ses trois enfants étaient hébergés dans un foyer de l'association Solidarité Femmes Besançon qui aide les victimes de violences conjugales. D'après Christine Perrot, la présidente de l'association, "Razia construisait une nouvelle vie avec ses enfants. Elle suivait des cours de français, participait aux ateliers et activités proposées et faisait des projets pour l'avenir. Tous les membres de l'association sont horrifiés par son assassinat".
Le mari de la jeune femme a été identifié sur les caméras de surveillance. Il suivait sa femme à un arrêt de tram quelques minutes avant le drame. Il est désormais le suspect numéro 1. Les membres de l'association sont "partagés entre le chagrin et la colère", estime Christine Perrot et affirme "continuer le combat contre les violences conjugales".
En France, une femme meurt tous les 3 jours tuée par son conjoint. Le 25 novembre prochain aura lieu la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Avant cette date et en réaction au meurtre de la jeune femme, l'association Solidarité Femmes de Besançon a décidé de se mobiliser en organisant un rassemblement ce vendredi 2 novembre à 18 h, place Pasteur à Besançon.