Ce samedi 12 septembre, la maire de Besançon, Anne Vignot, a annoncé l’arrivée de 38 agents de la police nationale, et le renforcement des effectifs de police municipale. L’élue a présenté son plan pour assurer un retour à la tranquillité publique, notamment dans le quartier Planoise.
C’est avec un sourire que l’on devinait sous son masque, que la maire de Besançon, Anne Vignot, a annoncé ce samedi 12 septembre la création de 38 postes d’agents de la police nationale.
Nous sommes pleinement satisfaits de la considération que l’Etat a eu pour la ville de Besançon
Face à une recrudescence des faits de délinquance, parfois impressionnants, sur la voie publique, en particulier dans le quartier Planoise, l’élue écologiste en avait fait une promesse de campagne : demander dès sa nomination un renforcement des effectifs de la police nationale. Le ministère de l’Intérieur a répondu favorablement à sa demande. Sur les 40 postes qui étaient demandés par la ville, 38 ont été accordés. Et selon la maire, 32 sont déjà arrivés.
La priorité : déployer des agents sur le terrain
"On a un grand banditisme installé sur notre territoire, il ne faut pas se voiler la face" reconnaît la maire écologiste "ce qui nous importe, c’est vraiment d’apporter de la tranquillité". Et pour atteindre cet objectif, deux axes sont privilégiés par la nouvelle municipalité : augmenter la présence humaine sur le terrain, et renforcer la coordination des différents acteurs de la police, de la justice et des services sociaux.
Exit donc, du moins pour le moment, l’augmentation du nombre de caméras de surveillances dans la ville. Un groupe de travail doit faire le bilan du système de surveillance, et donner un avis sur la direction à prendre, mais pour le moment "pas question d’un déploiement supplémentaire".
Ce travail de lutte contre le grand banditisme ce n’est pas une caméra qui le règle, mais ce sont des hommes sur le terrain
Selon la maire, les recrutements dans les services de police municipale feront de Besançon l’une des villes avec le plus d’agents par rapport au nombre d’habitants. L’élue a d’ailleurs annoncé une concertation entre la police municipale et la police nationale, avec les premiers concernés, pour redéfinir les missions de chacun. Dans les grandes lignes, elle distingue déjà deux rôles : à la police nationale la charge du grand banditisme et la lutte contre les réseaux de trafic de drogue, à la police municipale le contact avec la population. Anne Vignot confirme qu’il ne s’agit pas d’armer la police municipale.
Lutter contre la marginalisation
Dans le cadre de cette politique de tranquilité publique, les réunions de coordinations entre la municipalité, la police, le procureur de la république et les services sociaux devraient être plus fréquentes. « L’idée, c’est de mettre sur la table l’ensemble des structures qui existent déjà, et de les accompagner » explique la maire. Il s’agirait notamment de repérer au plus vite « les jeunes hommes ou jeunes femmes qui semblent ne plus aller au collège et au lycée, qui semblent être happés par une économie parallèle » et de chercher au cas par cas, la meilleure réponse à leur apporter. La maire cite ainsi le dispositif de la "transaction", sorte de médiation pénale, où victime et auteur des faits s’accordent sur une réparation. Les travaux d’intérêts généraux pourraient également être mobilisés.
S’il faudra attendre pour savoir si ces dispositifs porteront leurs fruits, la maire s’est en tout cas félicitée de l’esprit de "coopération" qui règnerait déjà entre ces différents services.