Un homme blessé par balles a été pris en charge samedi 17 janvier par les médecins de l'hôpital de Besançon. Après son opération, il a pris la poudre d'escampette.
L'enquête de police et des vérifications sont en cours. Les enquêteurs cherchent à savoir qui est l'homme qui s'est présenté le weekend dernier avec une blessures par balles.
Pris en charge par les médecins, l'homme a donné une fausse identité. Vers 23 heures, il avait disparu de sa chambre. Les policiers sont alors alertés par un cadre de l'hôpital, mais il est trop tard. L'homme est parti et a donné aussi une fausse adresse.
Les médecins qui prodiguent les soins aux patients sont tenus au secret médical. Mais l'article 40 du Code Pénal prévoit que : "Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs". En clair, la direction du CHRU de Besançon aurait du signaler au parquet la présence d'un homme blessé par balles dans ses locaux.
Cela n'a pas été fait confirme une source judiciaire. Une réquisition a été faite au CHRU. Le procureur va écrire à la direction de l'établissement bisontin pour savoir comment le patient a pu prendre la fuite, expliquent nos confrères de France Bleu Besançon.
Contacté oar France 3, le CHU de Besançon explique dans un communiqué que : En raison du secret médical, les médecins ne sont pas tenus d’informer la Direction de l’hôpital ou la Police en cas de prise en charge d’un patient blessé par balle ou par arme blanche. Une convention locale de coopération de sécurité hôpital-police-justice formalise, dans le cadre réglementaire, les modalités de partenariat entre la Préfecture du Doubs, le Parquet de Besançon, la Direction départementale de la Sécurité publique du Doubs et le CHU de Besançon. En l’espèce et conformément à l’application des termes de cette convention, la Direction du CHU n’était pas informée de l’admission d’un patient blessé par balle et n’était donc pas tenue de faire un signalement au Procureur de la République. En revanche, à partir du moment où l’administration a été informée de la fugue du patient, la Police a été prévenue.
Ce faits divers intervient alors que plusieurs incidents ont eu lieu depuis la fin novembre dans le quartier de Planoise, des incidents liés aux trafics de stupéfiants. Au moins 6 personnes ont été blessées par balles. La police poursuit son enquête également sur l'incendie volontaire de la fourrière de Planoise le 31 décembre, où 160 véhicules ont été incendiés. Deux personnes ont été mises en examen, les quatre auteurs principaux sont toujours recherchés.