Besançon : ce que l'on sait de la fusillade qui a fait un mort et un blessé avenue Siffert

Des coups de feu ont fait un mort dimanche 8 mars vers 21h30 en pleine ville au niveau de l'avenue Siffert sous la Chambre de Commerce et d'Industrie de Besançon (Doubs). La victime est un jeune de 23 ans a indiqué le Procureur de la République. 

Quel scénario s'est noué hier soir et où  ? 


Un jeune homme qui circulait en voiture dimanche soir à Besançon a été tué par balle et un de ses passagers a été grièvement blessé. L'homme tué est âgé de 23 ans, le blessé a 21 ans a indiqué le Procureur de la République lors d'une conférence de presse.

Alors qu'ils étaient à Saint-Ferjeux, les hommes pris pour cible avaient appelé quelques minutes plus tôt la police indiquant qu'ils étaient poursuivis et qu'une autre voiture voulait les tuer. Les policiers sont arrivés, le drame s'était noué. 

15 impacts de balles ont été retrouvés sur la voiture, mais pas les douilles, ce qui laisse à penser que le ou les tireurs ont opéré depuis leur véhicule.

 


Vers 21H30, le véhicule des victimes a heurté un terre plein avenue Siffert à proximité du centre-ville de Besançon, non loin du carrefour aux feux tricolores de l'avenue Villarceau. L'airbag s'est déclenché dans cet accident. Une deuxième voiture s'est alors arrêtée à sa hauteur et ses occupants ont tiré sur la voiture accidentée.

Sur place, les secours n'ont rien pu faire, il était trop tard pour une des victimes, le conducteur de la voiture, une Mégane bleue.
 


Qui sont les victimes ? 


L'homme de 23 ans était connu pour des petits fait délictueux seulement, l'autre individu a été blessé grièvement blessé au niveau du haut du corps. Après avoir été opéré au CHU de Besançon, son pronostic vital ne serait plus engagé, a précisé ce matin le parquet de Besançon.

Le nombre exact d'occupants dans la voiture prise pour cible pourrait être au nombre de trois si l'on en croit un témoin.

Le quartier a été entièrement bouclé hier soir, et les rues adjacentes ratissées  pour retrouver d'éventuelles douilles liées aux tirs.


► Regardez notre reportage 

 

 


Un règlement de compte sur fond de trafics de drogue 


Les enquêteurs de la police judiciaire et de la sûreté départementale mènent l'enquête. Cet assassinat et tentative d'assassinat vont être joints au dossier des multiples tirs ces derniers mois à Besançon a indiqué le procureur. Un juge enquête sur tous ces faits qui ont conduit à un bilan de 11 blessés et un mort désormais. "L'objectif pour comprendre et juger cette affaire, c'est de regrouper tous les faits pour comprendre ce qui s'est joué, ce qui se joue à Planoise" a expliqué le Procureur.

 

A Planoise,  quartier de 20.000 habitants, une guerre de territoire sur fond de trafic de stupéfiants et de règlements de compte a fait une dizaine de blessés par balles depuis novembre 2019. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour "tentative d'homicide". Les derniers tirs ont eu lieu la semaine dernière en pleine vacances scolaires, rue de Champagne notamment. A ce jour, les tirs n'avaient fait que des blessés légers ou des dégâts matériels liés aux impacts. 


Pour Joël Mathurin, préfet du Doubs, invité sur France Bleu Besançon : "Nous sommes toujours dans une situation de règlements de compte, il faut que cela cesse. J'attends une réponse de la police judiciaire, je sais qu'elle sera forte et puissante" déclare le Préfet. 
 


Le Raid et la BRI ont procédé tôt ce matin à 15 interpellations


Ce matin vers 7h30 devant le commissariat de Besançon, avenue de la gare d'eau, des hommes appartenant à la BRI, la brigade de recherche et d'intervention étaient présents. Puis la BRI, a été vue dans le quartier Planoise.

Il ne s'agissait pas d'une opération lié aux tirs de la nuit dernière, mais d'une opération prévue sur commission rogatoire du juge d'instruction. 15 personnes ont été interpellées tôt lundi matin à Besançon, notamment à Planoise, lors d'une opération menée par le Raid et la BRI et qui a mobilisé près d'une centaine de policiers.

Effectuée dans le cadre de l'enquête sur les règlements de compte sur fond de trafic de drogue qui secouent ce quartier sensible depuis plusieurs mois, l'opération était toutefois programmée depuis plusieurs jours.

Des stupéfiants et "au moins une arme" ont été saisies, a-t-on ajouté, précisant que les gardes à vue pourront durer jusqu'à 96 heures.
 
Parmi les gardés à vue, figurent des mineurs. 


Lors de sa conférence de presse, Etienne Manteaux a également annoncé que le 4e et dernier homme recherché dans l'enquête sur l'incendie de la fourrière a été interpellé et mis en examen. Il a reconnu les faits. Son placement en détention a été requis.
 
 


 
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