Depuis le 16 août, la préfecture du Doubs a autorisé des chasseurs nommés par l'Etat à abattre le chamois qui avait agressé deux joggeurs ces derniers mois à Besançon. Pour l'instant, l'animal reste introuvable.
En quelques mois, deux attaques de chamois ont été recensées dans le même secteur près de la Chapelle-des-Buis à Besançon. En juin et en août, l'animal avait encorné deux joggeurs.
La préfecture du Doubs a décidé de réagir. Le 16 août dernier, un arrêté a été publié permettant aux louvetiers, des chasseurs bénévoles nommés par l'Etat, de "tenter d'identifier et de localiser un chamois au comportement aberrant". L'arrêté préfectoral permet aussi aux louvetiers de "procéder à des tirs de défense et de prélèvement".
"En 25 ans, je n'ai jamais vu un chamois se comporter de cette manière"
Une décision prise aux vues du sérieux des blessures des deux victimes, du comportement agressif de l'animal et du risque que le chamois pourrait représenter pour le public fréquentant les lieux. Un comportement qui serait inhabituel selon Christian Jacquier, lieutenant louvetier. "Le chamois est un animal curieux. Il s'approche des gens, des habitations mais il se sauve ensuite. En 25 ans, je n'ai jamais vu cet animal se comporter de cette manière".
Différentes hypothèses sont émises pour expliquer son attitude "Il se sent peut-être agressé ou c'est un parfum qui le fait réagir. Certains pensent qu'il est atteint d'une maladie. Tant que nous ne l'aurons pas attrapé, nous n'aurons pas d'explication", détaille Christian Jacquier.
Jusqu'à maintenant, les recherches pour retrouver le chamois agressif n'ont rien donné. Il y aurait actuellement une quinzaine d'individus dans le secteur de la Chapelle-des-Buis.