Réuni jeudi 4 avril en assemblée générale, le collectif annonce qu'il va bien quitter le local de la rue d'Arène duquel il est expulsé. Comment soutenir les migrants en journée ? Le collectif va poursuivre son action mais cherche un point fixe en centre ville.
110 personnes. Des familles, des personnes isolées ont été aidées durant cinq mois au Bol d'Air. Ce local situé rue d'Arènes était vide. Depuis le mois d'octobre 2017, il est occupé illégalement par le collectif Solmiré. Les migrants viennent ici prendre une douche, faire une lessive, cuisiner en journée.
Le local propriété de la SAEIMB permettait d'offrir un peu de répit aux migrants. "C'était surtout un point de rencontre, de convivialité explique Noëlle Ledeur membre du collectif. "Les gens venaient ici apporter un peu de nourriture, des jouets, des vêtements.... C'est plus facile d'aider les migrants quand on a un point fixe" explique-t-elle. Le collectif n'a pas trouvé d'accord avec la SAEIMB pour rester ou trouver un autre local.
Le 3 avril, le Tribunal de Grande Instance a ordonné l'expulsion du local de la rue d'Arènes. L’association doit payer une indemnité d’occupation de 565,60 € par mois depuis le début de l'occupation le 14 octobre dernier jusqu’à la date de la libération des lieux.
"Nous allons commencé à vider notre matériel, à préparer le déménagement" explique Noëlle Ledeur. Une action sera faite le jour du départ des lieux. L'association cherche depuis des mois, un local en centre ville. "Il n'est pas envisageable de laisser les gens dehors, à la belle étoile. Les phénomènes migratoires se ralentissent l'hiver, mais ils vont repartir au printemps. Face à ces nouvelles arrivées à Besançon, il n'est pas exclu qu'on ait à ouvrir un campement" confie la bénévole.
Au local du Bol d'Air, 60 bénévoles se sont relayés ces derniers mois pour venir en aide à des migrants venus essentiellement des Balkans et d'Afrique.