Le jeune homme condamné le 22 décembre 2018 à 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa propriétaire sera donc jugé lors d'un nouveau procès. Depuis sa cellule, il a fait appel de sa condamnation.
Un nouveau procès en appel. Après plus de cinq jours d'audience, la cour d'assises du Doubs avait prononcé une peine de 30 ans à l'encontre d'un jeune homme de 28 ans.
En mars 2015, le corps d' Huguette Leidelinger 75 ans était retrouvé dans une cave, du quartier Saint-Claude, à Besançon. Elle s’était rendue chez son locataire, alors âgé de 25 ans, pour lui réclamer des loyers impayés.
L'ex-couple de locataires s'était retrouvé devant la cour d'assises du Doubs. L'homme comparaissait pour homicide volontaire et recel de cadavre. Son ex-compagne pour recel de cadavre. Elle a écopé d'une peine d'un an de prison ferme, sans mandat de dépôt.
Tout au long du procès, le jeune homme avait multiplié les versions des faits. Ses avocats ont argumenté sur l'implication de la jeune femme.
La condamnation à 30 ans de prison a bouleversé la famille de l'accusé et sa défense. "C'est une décision qui montre que la cour d'assises n'a eu aucun courage", avait réagi Christophe Bernard, l'un d'eux. "Les jurés sont des frustrés de la vérité. Sans chercher, ils préfèrent condamner pour espérer obtenir un semblant de vérité judiciaire » avait-il ajouté. "C'est un jour noir pour la justice, les jurés ont validé des incertitudes" expliquait Julien Vernet, second avocat de l'accusé.
Pour l'avocat de la jeune femme âgée de 19 ans au moment du meurtre, la peine d'un an s'explique. "Ma cliente se retrouve embarquée à ce moment-là dans une affaire criminelle qu’elle n’a pas souhaité et qui ne lui permet pas de faire autrement que d’être sur la place, sur la scène et donc concernée », avait insisté Jérôme Pichoff à l'issue des plaidoiries.