Besançon : 30 ans de prison pour le locataire accusé d'avoir tué une septuagénaire

L'homme et son ancienne compagne était jugés depuis ce lundi 17 décembre devant la cour d'assises du Doubs. En mars 2015, la propriétaire de son logement, âgée de 75 ans, avait été retrouvée dans la cave du domicile, situé dans la quartier Saint-Claude à Besançon. 

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Trente ans de réclusion criminelle pour lui, un an pour elle. Ce vendredi soir, un couple était jugé par la cour d'assises du Doubs pour le meurtre et le transport du corps d'une septuagénaire de Besançon, propriétaire du logement qu'ils occupaient trois ans auparavant. L'homme comparaissait pour homicide volontaire et recel de cadavre. Sa condamnation suit les réquisitions du parquet. Son ex-compagne a seulement été reconnue coupable de recel de cadavre. Elle a écopé d'une peine d'un an de prison ferme, sans mandat de dépôt.
 
En mars 2015, le corps d’une femme de 75 ans était retrouvé dans une cave, du quartier Saint-Claude, à Besançon. Elle s’était rendue chez son locataire, alors âgé de 25 ans, pour lui réclamer des loyers impayés. Si celui-ci s’est d’abord accusé du meurtre, c'est le rôle de son ancienne conjointe, présente au moment des faits, qui posait question selon sa défense. Pendant 2h30, la plaidoirie s'était attachée à questionner un par un les éléments du dossier : le timing, imprécis, ou des traces ADN de la jeune femme retrouvées six fois sur des pièces maîtresses…
 
Les avocats du jeune homme demandaient une révision du dossier, sur la base d'une disproportion entre les peines encourues par les deux accusés - 32 mois de prison ferme ont été requis pour elle. « C'est une décision qui montre que la cour d'assises n'a eu aucun courage, a réagi Christophe Bernard, l'un d'eux. Les jurés sont des frustrés de la vérité. Sans chercher, ils préfèrent condamner pour espérer obtenir un semblant de vérité judiciaire. »
 


La jeune femme, âgée de 19 ans au moment des faits, a été relaxée du chef de modification de scène de crime pour lequel elle était poursuivie. Pour son avocat, qui précise que la loi dispense de dénoncer un conjoint, sa cliente était devenue « otage de la scène, à partir du moment où elle est dans sa chambre, que [son conjoint] tue sans préavis sa logeuse alors même qu’elle est à côté. » « Elle se retrouve embarquée à ce moment-là dans une affaire criminelle qu’elle n’a pas souhaité et qui ne lui permet pas de faire autrement que d’être sur la place, sur la scène et donc concernée », a insisté Jérôme Pichoff à l'issue des plaidoiries. Le locataire et son ex-compagne disposent de dix jours pour décider s'ils souhaitent faire appel du jugement.
 

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