Ce samedi 12 septembre, plus de 250 personnes ont répondu à l’appel des gilets jaunes à Besançon. Une mobilisation qu’ils n’avaient pas connu depuis plusieurs mois. D’autres mouvements se sont joints au cortège.
"On est là, on est là pour défendre les salariés, pour défendre les retraités, pour défendre les gilets jaunes". L’air est bien connu des riverains, mais cela faisait bien longtemps, plusieurs mois au bas mot, que les riverains de la place de la Révolution n’avaient pas entendu autant de gilets jaunes et de leurs sympathisants reprendre son refrain. Ce samedi 12 septembre après-midi, à Besançon, ils étaient entre 200 et 300 personnes, selon les heures, à répondre à l’appel des gilets jaunes.En cette rentrée 2020, profondément marquée par le Covid 19, d’autres mouvements se sont manifestement joints à l’événement. "Il ya beaucoup de nouvelles têtes donc je pense que les gens ont en marre" analyse un gilet jaune historique. En effet, dans le cortège, d’autres pancartes ont rejoint leurs traditionnels slogans. Celles de la vigie des Vaites, le "jardin des luttes". "Je sais que les manifestations ne servent plus à grand chose depuis longtemps » explique l’un de leurs militants « on vient faire du contact avec d’autres gens". Ou encore celles des sceptiques de la crise sanitaire. "La crise sanitaire, elle est finie" a-t-on d’ailleurs pu entendre, parmi les slogans chantés sur la place de la Révolution.
Les plans sociaux qui se succèdent, cristallise d’ailleurs une partie des discours. "Tout le monde se centre sur le Covid et on oublie que 8000 personnes ont perdu leur emploi en France" synthétise l’une des manifestantes. "Il y a une utilisation de la crise sanitaire par le gouvernement" estime-t-elle. Dans les rangs du cortège, des opposant au port du masque sont visibles, même s’ils ont refusé de répondre à nos questions, se contentant de se revendiquer "anti-masques".
Selon leurs dires, tous ces manifestants exigeaient une "justice sociale, fiscale et climatique", espérant que le mouvement allait continuer à reprendre de l’ampleur en cette fin d’année 2020.