Les 19 personnes qui ont interrompu mardi le conseil d'administration de l'Université de Franche-Comté sont désormais libres. Les deux derniers étudiants ont été relâchés ce jeudi. Le mouvement dénonçait la sélection en master. Les étudiants appellent à un rassemblement vendredi.
Jeudi, les derniers gardés à vue libérés
Les deux derniers étudiants ont été libérés en début d'après-midi. L'un d'eux a passé 44 heures en garde à vue. Le mouvement dénonce une intervention musclée pour disent-ils réprimer une action militante qui défendait les étudiants. Un appel au rassemblement est lancé vendredi 17 février à 10 heures devant la maison de l'Université.
Les deux derniers étudiants gardés à vue après le blocage du conseil d'administration de l'université sont libres. Reportage L.Ragon, S.Aissaoui, JS Maurice.
Mercredi, des libérations au compte goutte
Les libérations se sont faites progressivement au fil des heures parmi les étudiants et autres personnes interpellées mardi. Deux étudiants sont encore en garde à vue en début de soirée.Une enquête préliminaire a été ouverte pour "séquestration", "rébellion" et "violences volontaires". Les peines encourues vont jusqu'à 5 ans de réclusion.
Ils ont interrompu hier le conseil d'administration de l'université. La justice parle de séquestration. Avec Léa Baclet, Etudiante, membre de l'AMEB-Solidaires - Edwige Roux-Morizot, Procureure de la République - Benoit Desferet, Directeur Départementale de la Sécurité Publique du Doubs. Reporage S.Aissaoui, D.Martin.
Que s'est-il passé mardi à Besançon ?
Dix-neuf personnes avaient été placées mardi en garde à vue pour avoir "séquestré" à Besançon les membres du conseil d'administration de l'université de Franche-Comté. Elle protestestaient contre la sélection en master qui entrera en vigueur à la rentrée.Un groupe d'étudiants, dont certains avaient "le visage masqué avec une photo du président de l'université" est "entré de force" dans la salle du conseil d'administration de l'université, a déclaré la procureure de la République, Edwige Roux-Morizot.
Ils ont "séquestré" pendant à peu près deux heures la dizaine de membres du conseil d'administration (CA) présents en bloquant la sortie avec des chaises. Face à leur refus de sortir de la salle, "la police a donné l'assaut".
Une version contestée par les individus concernés
Pour les personnes ayant participé à l'empêchement du Conseil d'Administration, les éléments apportés par la procureure sont faux. Selon eux, et selon certains professeurs présents lors de ce CA, il n'y aurait pas eu de séquestration. De plus, il n'y aurait selon eux que trois personnes qui ne seraient pas étudiantes parmi les 19 individus.