VIDEO. Besançon : Meurtre d'un vigile devant une discothèque, six hommes sont jugés devant les assises du Doubs

Le procès débute ce lundi 13 janvier 2020. Dans la nuit du 22 au 23 avril 2017, Mamadou-Lamine Diedhioun, un des vigiles de la discothèque "Styl" à Besançon était poignardé, pris à partie par un client et ses amis. 

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Sur le banc des parties civiles, plusieurs membres de la famille de Mamadou-Lamine Diedhiou sont présents. Ses parents pourraient arriver d'ici la fin de semaine, ils sont toujours en attente d'un visa depuis le Sénégal.

Lors de l'audience, les prévenus ont exprimé leurs regrets. "Ces regrets sont sincères. Mon client s'est rendu juste après les faits, manifestant ses regrets justement en reconnaissance de culpabilité" explique Me Julien Charle avocat du principal prévenu qui a porté les coups de couteau mortels ce soir-là.

Hichem Djebaili, 24 ans s'est effectivement rendu de lui-même au commissariat le lendemain de la mort de Mamadou-Lamine Diedhiou. Il est l'auteur présumé des coups de couteau qui ont tué le vigile cette nuit du printemps 2017. Il est jugé pour meurtre. A la barre, cinq autres prévenus qui ont tous ont un casier judiciaire ou des mentions à leurs casiers. La justice va devoir établir les responsabilités de chacun. 
 



La cour d'assises et les jurés ont pu visionner le film de la vidéo surveillance de la nuit du drame. "Quand vous frappez quelqu'un avec un couteau au niveau du coeur, vous imaginez quel résultat, si ce n'est la mort de la personne" lance Me Sandrine Arnaud, avocat de la famille de Mamadou-Lamine Diedhiou. Elle a du mal à entendre les regrets des protagonistes du meurtre évoquant une scène d'une rare violence ce soir-là. 

Les cinq autres prévenus âgés de 26 à 32 ans sont poursuivis pour complicité de meurtre. Une qualification juridique discutable selon Me Ornella Spatafora, avocat du client qui s'était vu refuser l'accès à la discothèque et qui a appelé son frère et ses amis. "Tout est allé très vite dans la rixe, certains n'ont même pas vu le couteau" explique l'avocate. 
 

Que s'est-il passé cette nuit d'avril 2017 devant la discothèque ? 


Le 23 avril 2017, vers 3 heures du matin, le videur du Styl, une discothèque de la grande-rue est pris à partie par plusieurs personnes. Un client alcoolisé dont il avait refusé l'entrée de la discothèque est revenu avec un groupe d'amis. Poignardé à trois reprises, dont un coup en plein thorax, le vigile décèdera à l'hôpital. Il avait 35 ans. La scène du meurtre est filmée par les caméras de surveillance. Elle ne dure que 22 secondes.

 


Un drame qui endeuille la communauté sénégalaise. Le 29 avril, près de 500 personnes défileront pour rendre hommage à Mamadou-Lamine Diedhiou lors d'une marche blanche dans les rues du centre-ville de Besançon.

Né au Sénégal, Mamadou Diedhiou était arrivé en France en 2011. Marié, sans histoire, il prévoyait de quitter son métier de videur, pour un nouveau départ.

"C'est quelqu'un qui est très gentil, c'est une bonne personne, légèrement réservée, timide, on était choqués, que de nos jours on puisse se faire tuer devant une porte de boîte de nuit. Qu'est-ce que vous voulez faire contre une arme blanche ? On n'a rien, pas de bombe lacrymogène. On se retrouve devant des situations que seules les forces de l'ordre peuvent gérer" expliquait un homme qui connaissait le vigile.

Le patron du Styl confiait sa tristesse et sa colère au lendemain du meurtre : « On ne peut pas perdre la vie comme ça, juste parce qu’on exerce son métier », déplorait Jacky Profeta. « C’est impossible, c’est inadmissible. Mamadou a été poignardé gratuitement. Ce n’est pas une bagarre qui a dégénéré, c’est carrément un meurtre. Le client a appelé des gens, qui sont arrivés armés, avec un extincteur, des gazeuses, une lame… » ajoutait le patron de la discothèque interrogé par l'Est Républicain. 

Les suspects renvoyés devant les assises sont tous connus des services de police. Hichem Djebaili a déjà été condamné à quatre reprises, jamais pour des faits de violences. Originaire du quartier des Orchamps à Besançon, il affirme avoir appris le décès de la victime au lendemain des faits. Hichem Djebaili. a été mis en examen à l'issue de l'enquête pour homicide volontaire. Il encourt une peine de 30 ans devant la cour d'assises du Doubs.  20 ans si la cour requalifie les faits en coups volontaires sans intention de donner la mort. Le procès des six prévenus doit durer cinq jours.



 
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