Besançon : Mort d’un mineur tué par balle à Planoise, deux hommes mis en examen dont un pour assassinat

Le Procureur de la République Etienne Manteaux a fait le point ce mercredi 20 mai sur l’enquête concernant la mort d’un jeune de 17 ans, tué en pleine rue dimanche 17 mai vers 19h30 dans le quartier de Planoise.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cinq personnes au total ont été placées en garde à vue dans cette enquête destinée à comprendre comment le drame s’est noué au niveau du 14 avenue Ile de France. Dimanche soir, quatre hommes étaient à bord d’une voiture quand l’un d’eux est allé au contact de la victime. Le ton est monté, l’un des passagers de la voiture avait dans un sac, une arme. Il aurait donné un coup de crosse sur la victime puis a tiré, fauchant d’une balle en plein coeur le jeune Lermirant.

Rapidement la police a interpellé le conducteur et deux des passagers du véhicule. Tous livrent une version qui met en cause un quatrième homme qui était à bord de la voiture. Le suspect est rapidement interpellé lundi en fin de matinée. L’homme nie les faits dans un premier temps expliquant qu’il était chez sa mère pour la rupture du jeune, au moment du drame. Une version qui ne tiendra pas bien longtemps au fil des auditions. La mère est entendue par la police, la compagne placée également en garde à vue.
 

Mis en examen pour assassinat et complicité d'assassinat


Le tireur présumé, un Bisontin de 23 ans déjà connu des services de police, est mis en examen pour assassinat. Il a été placé en détention provisoire.

Un passager de la voiture qui avait pris la fuite est également mis en examen pour complicité d’assassinat. Cet habitant de Planoise est placé sous contrôle judiciaire. 

Un autre passager est sous contrôle judiciaire. Son placement en détention a été refusé. Cet homme était déjà mis en examen et sous contrôle judiciaire dans une autre affaire, il avait interdiction d’entrer en contact avec le tireur présumé.

Le conducteur de la voiture, un homme originaire de Marseille est laissé libre. Les auditions ont conclu qu’il n’était pas au courant de ce qui se passait. Cet homme est resté sur place après les faits et a tenté de porter secours à la victime.

 
 Les mobiles de drame restent très confus


« Les mobiles restent très confus. Le tireur présumé évoque des problèmes de regards, d’égo. Le lien avec un éventuel trafic de drogue n’est pas établi » a indiqué le Procureur de la République. Les deux hommes avait déjà eu des altercations avant le drame.
 

Lors de son audition, « le tireur présumé n’a pas reconnu l’intention d'homicide et a expliqué que c’était une bagarre qui avait mal tourné » a expliqué le Procureur. Les investigations vont se poursuivre pour déterminer si cette mort relève d’un assassinat au caractère prémédité ou d’un homicide. Quelques heures avant le drame, le tireur présumé et l’homme mis en examen pour complicité d’assassinat ont été vus par les forces de l’ordre à bord d’un scooter, les défiant, en mimant le geste d’un tir avec une arme.

Le Procureur s’est félicité d’une enquête rapide et parfaitement menée par la police judiciaire en un peu plus de 48 heures, une enquête où le principal suspect a très vite été mis en face de ses propres mensonges.

La victime âgée de 17 ans était connue de la justice et devait être jugée prochainement pour des infractions routières, de type rodéo urbain. 24 heures après le drame, près de 200 personnes se sont rassemblées dans le quartier Planoise pour une marche rendant hommage à la victime.

Des renforts de CRS ont été déployés dans ce quartier en proie à des incidents depuis novembre 2019. Plusieurs coups de feu ont été échangés dans le quartier, et 9 interpellations ont eu lieu dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Au mois de mars, un jeune avait trouvé la mort à Besançon dans le cadre de ces règlements de compte entre bandes rivales. L’homme avait été abattu avenue Siffert en pleine nuit, quand une voiture avait ouvert le feu.
 





 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité