Ce week-end, les 16 et 17 mars 2019, Besançon accueille le 7ème Tattoo Show, regroupant 200 professionnels à Micropolis. Savez-vous quelles sont les tendances ?
Le noir et blanc fait son retour. Le phénomène vegan est aussi en pleine expansion.
Le Tatouage toujours autant en vogue, 18 % des français majeurs sont ou ont été tatoués, contre 10% en 2010. Ils sont 31% au Etats-Unis. C’est le résultat d’un sondage Ifop, datant de septembre 2018, commandé par le journal La Croix. Preuve de cet engouement, on compte aujourd’hui une vingtaine de salons à Besançon, ils étaient moins d’une dizaine il y a encore 5 ans.
A "La Main Noire" l’un des tattoo shops précurseurs de la ville, Jean-Marc Bassand, le patron des lieux, voit l’évolution des gouts de ses clients ou plutôt le retour des tatouages exclusivement en noir et blanc. C’est ce que les connaisseurs appellent le "Blackwork tattoo". Un genre graphique où l’on retrouve différents styles- Le mandala d’inspiration spirituelle ou religieuse empruntant au bouddhisme ou à l’hindouisme. Les modèles sont souvent élaborés par les clients qui cherchent une œuvre originale avec une signification propre.
- Le tattoo ornemental, ici pas de quête particulière de signification, le client cherche avant tout un rendu esthétique et harmonieux en fonction de l’emplacement du tatouage.
- Le dotwork, c’est d’abord une technique basée sur le "pointillisme" comme en peinture. Le tatoueur encre son sujet en jouant sur l’écartement des points pour obtenir la densité souhaitée.
Hormis le "Blackwork", l’autre grande tendance du moment est le tatouage "Néo-traditionnel". On y retrouve les modèles classiques du tattoo : roses, pin-up, aigle…mais remis au gout du jour avec généralement beaucoup de couleurs. Toujours dans le même style graphique, certains créateurs optent pour des personnages de mangas ou de cartoons.
Autre style très prisé par les amoureux des tattoos, le "Réalisme". Les artistes s’appliquent à reproduire le plus fidèlement possible le modèle. Certains de ces tatouages d’un réalisme à couper le souffle, ressemblent à s’y méprendre à des photos.
Jean-Marc Bassand nous donne son classement des tattoos les plus en vogue
Le tatouage peut être, lui aussi, vegan
C’est désormais le mode d’alimentation de plus de 2 millions de français, refuser tout ce qui est d’origine animale. Mais le tatouage vegan concerne aussi tous ceux qui privilégient des produits naturels.
Jusqu’à maintenant, les fabricants n’étaient pas très regardants. Les encres peuvent contenir de la glycérine, de la gélatine, du charbon d’os. De la lanoline, à base de graisse de laine de mouton, peut entrer dans la composition des feuilles de transfert utilisées avant de réaliser un motif sur la peau.
A Besançon, le salon de tatouage "la galerie des martyrs", crée il y a près de 3 ans, est le seul de la région engagé à ce point dans cette démarche. Il privilégie des fournisseurs américains plutôt que chinois et utilise aussi des substances non testées sur des animaux. Parmi les clients, des défenseurs de la cause animale, mais beaucoup recherchent avant tout la qualité du travail, une bonne encre garantit une meilleure tenue dans le temps. Il existe des limites, les obligations liées à la santé, les produits antiseptiques ou antifongiques n’existent pas labellisés "vegan ".
Un inconvénient, le tarif des tatouages respectueux de la cause animale est légèrement supérieur, mais difficile à estimer. Comptez un budget minimum de 50 euros, mais tout dépend de la complexité du dessin demandé. Attention au tatoueurs "discount". Il est recommandé de discuter avec le professionnel que vous choisirez et de se méfier de ceux qui promettent de casser les prix. Vous risquez de le regretter plus tard !
Alicia Mougin et Quentin Bouvard, gérants de la "galerie des martyrs", expliquent en quoi le tatouage peut être vegan
Un grand tatouage peut nécessiter une quantité d'encre importante, d'où l'importance de savoir quel produit est injecté sous votre peau !
Regardez cet exemple, réalisé en 2 séances.