Ce samedi 18 mai, au lendemain de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, les associations appelaient à un rassemblement citoyen dans les rues du centre ville.
Une marche aux couleurs de la communauté LBGT. Elle est partie vers 14 heures du parc Micaud lieu où l'été 2018, plusieurs homosexuels ont été victimes d'agressions.
Ce samedi à Besançon, plusieurs associations appelaient à dire non aux agressions, insultes homophobes. Parmi elles, Nouvel Esprit, le collectif XYZ, Aides, le Refuge, Amnesty Internationale, SOS Racisme, la mission de luttes contre les discriminations de la ville de Besançon.
Place Pasteur, Bernard de l'association du Refuge a lu le témoignage poignant d'un jeune de 18 ans rejeté par sa mère après la découverte de son homosexualité. "Je ne veux pas d'un fils PD... ne viens même pas sur ma tombe" lui écrivait sa mère.
Un texte d'une violence inouïe qui illustre le rejet dont peuvent souffrir parfois certaines personnes en raison de leur orientation sexuelle.
Nous étions nombreux, fièr.e.s et déterminé.e.s à marcher aujourd'hui contre l'homophobie et la transphobie. Et si nous nous donnions le defi d'organiser la 1ère gay pride bisontine l'année prochaine ? ?️? ?#Besançon pic.twitter.com/bsqGEQPqrx
— Anthony Poulin (@AnthoPou) 18 mai 2019
Regardez le reportage sur la marche LGBT à Besançon
Une année noire pour les agressions homophobes
Le rapport annuel de SOS Homophobie décrit 2018 comme une année noire. 231 faits ont été signalés pour des agressions physiques envers des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans). L'année 2018 enregistre un bond de 66% des agressions physiques LGBTphobes par rapport à 2017.
"SOS Homophobie a recueilli 1.905 témoignages d'actes LGBTphobes". Les manifestations de rejet (62%) et les insultes (51%) sont les faits les plus fréquemment signalés par les victimes, devant les discriminations (38%), le harcèlement (20%), les menaces (17%) et la diffamation (17%).
Les hommes, qui représentent 66% des témoignages, sont "plus enclins à s'exprimer et à se tourner vers SOS Homophobie pour dénoncer ce qu'ils ont subi" tandis que les femmes (21%) et les personnes trans (5%) ont "tendance à s'autocensurer ou à se tourner vers d'autres associations", souligne le rapport.
Les victimes parlent et signalent plus les actes d'homophobie
L'association SOS Homophobie estime que la forte augmentation des signalements de violences contre les lesbiennes (+ 42%) est davantage le résultat d'une "prise de parole" des victimes que d'une "augmentation de la lesbophobie".
"Les témoignages de lesbiennes s'inscrivent assurément dans une vague revendicative", dans la foulée des mouvements #MeToo et #Balancetonporc, se félicite l'association.
Comme chaque année depuis 2010, Internet, à l'origine de 23% des signalements en 2018, reste "le premier lieu d'expression des LGBTphobies", déplore l'association.
Toute insulte, peut être signalée sur la plateforme Pharos.
Victimes d'homophobie, d'insultes, agressions : comment vous défendre ?
Insultes, propos homophobes sur internet, signalez-les à la plateforme PHAROS
Une ligne d'écoute anonyme
Sos Homophobie reçoit les appels au 01.48.06.42.41
Violences, délits, et peines plus lourdes pour les auteurs d'agression homophobe
L'homophobie, et au sens plus large, les LGTBphobies sont reconnues commes des facteurs aggravants par la justice française. Les peines encourues en cas d'agressions, violences à caractère homophobes sont beaucoup plus lourdes. Il est nécessaire de porter plainte après une agression.