Les cinq musiciens bisontins de Jack and the bearded fishermen reviennent sur la scène rock après plusieurs années d'absence, avec un nouvel album intitulé "Playful winds". L'un des membres du groupe nous en parle, avant sa sortie officielle.
Après trois albums marquants les cinq acolytes sont restés silencieux pendant cinq ans. "On a voulu prendre le temps de faire autre chose, de souffler, car ça a été très intense surtout entre 2008 et 2015. On a fait 170 concerts. On a tourné dans toute l'Europe, dans environ 25 pays" se rappelle Thomas, l'un des membres du groupe de rock Jack and the bearded fishermen, né à Besançon en 2005.
Hervé, Pierre, Bastien, Boris et Thomas n'ont pas perdu la main et encore moins l'inspiration. C'est ce qu'on ressent instantanément à l'écoute du dernier né "Playful winds", album à la sortie programmée le 23 mars. Naviguant entre la Noise et le Heavy-Rock, le Post-Hardcore et l’Indie, les cinq amis avaient envie de se retrouver, dès 2019, pour soulever à nouveau les salles. Pandémie oblige, ils se sont rabattus sur le studio et ont vite constaté que l'alchimie était toujours bien présente.
Écoutez "Beware of birds", premier single sorti le 28 janvier :
"Quand on a repris en 2019 on voulait surtout rejouer sur scène. Mais lorsqu'on a compris qu'on ne pourrait pas à cause de la pandémie, on s'est dit qu'on allait profiter du temps qu'on avait pour faire un album. On a fait 8 morceaux ultra rapidement. C'était chouette à faire, et surtout de se retrouver sans savoir ou ça allait nous mener. C'est une vraie amitié entre nous, on adore être ensemble" développe le bassiste.
"Playful winds" utilise les mêmes ingrédients qu'à la grande époque de Jack and the bearded fishermen, mais la recette a été "affinée, épurée". "C'est l'album de la maturité" s'amuse Thomas, avec une modestie presque perturbante tant les productions des cinq musiciens suscitent l'intérêt et recueillent les louanges des spécialistes du genre.
Il faut dire que chacun a bien œuvré de son côté, notamment dans des projets remarqués comme Bastien avec le groupe Horskh ou encore Hervé avec Red Gloves.
Tiré à 500 exemplaires, ce quatrième opus 100% made in Besançon, imaginé dans les locaux de l'association Le Bastion, oscille entre une douce mélancolie et la puissance crue des instruments. Comme son grand frère "Minor noise" sorti en 2014, il a été enregistré par Flavien Van Landuyt au studio Le Zèbre.
On a toujours fait les choses très sérieusement, mais sans se prendre au sérieux.
Thomas, bassiste Jack and the bearded fishermen
Le lancement du dernier album de "Jack et ses barbus amateurs de pêche" sera fêté en avance le 5 mars. Et en bonne compagnie, à la salle de musiques actuelles La Rodia, pour une soirée concerts organisée en collaboration avec l'association rock Mighty Worm qui fête quant à elle ses 19 ans d'existence. Thomas tient à souligner les liens qui unissent les multiples acteurs de la scène rock bisontine : "On a rencontré les Mighty Worm en 2006 et ils nous suivent depuis le début. Le Bastion aussi, c'est la maison. Ils nous aident sur les albums. C'est précieux".
Ce soir-là, les adeptes de son qui tape fort s'y retrouveront à coup sûr et pourront admirer les performances de trois autres groupes en plus de Jack and the bearded fishermen : Horskh, Generiq et Alta Rossa.
Pour ceux qui se posaient encore la question, aucun doute, le rock franc-comtois se porte très bien.