L'émotion est vive. Les faits se sont produits peu après 16 heures rue Jean Wyrsch à la sortie d'un groupe scolaire. L'interpellation a tourné au fait divers.
Selon les premiers éléments, la police tentait d'interpeller trois fuyards qui avaient pris place dans une Clio noire volée. Il était 16h15.
Rue Grenot, un policier de la brigade anti-criminalité tire un coup de feu dans le capot de la voiture. Les fuyards font alors demi tour. Et percutent des voitures en stationnement devant le groupe scolaire Saint-Claude rue Jean Wyrsch. C'était l'heure de la sortie de l'école.
Légitime défense selon le parquet
«Au moment de la collision, le fonctionnaire sortait de son véhicule et il a été projeté à terre. Il s’est relevé et s’est porté à hauteur de la Clio pour l’arrêter, mais il s’est retrouvé coincé contre un poteau, avec la Clio qui lui fonçait dessus», a indiqué à l’AFP le procureur de Besançon Alain Saffar.
Le policier «se trouvait en danger, il a tiré un seul coup de feu sur le capot de la voiture», a-t-il ajouté.
Les trois individus qui se trouvaient à l’intérieur du véhicule volé dans le Jura ont été interpellés quelques mètres plus loin et placés en garde-à-vue. Deux d’entre eux sont âgés de 18 ans et l’autre de 15 ans.
10 personnes impliquées
Trois policiers sont légèrement blessés. A la sortie de l'école, l'accident a impliqué également trois adultes, trois enfants et un nourrisson. Ils sont indemnes.
La rue et le secteur ont été bouclés. Des élus se sont rendus sur place. Ainsi que le directeur de cabinet du Préfet.
L'école maternelle et primaire Saint-Claude accueille 300 élèves. L'accident a suscité une vive émotion. Une psychologue scolaire se rendra jeudi dans l'établissement.
Isabelle Epaillard-Patriat au micro de Jérôme Lidolf
Le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret s'exprime ce soir dans un communiqué
"Je salue l’engagement de ces policiers et les complimente chaleureusement pour leur action conduite au péril de leur vie. J’ai également une pensée pour les personnes qui ont assisté à cette scène et qui sont encore sous le coup de l’émotion.Je profite de cette affaire, qui fort heureusement connaît un épilogue heureux, pour rappeler que je me suis entretenu avec Monsieur le Préfet en début de semaine pour évoquer le sujet de la sécurité des Bisontines et des Bisontins suite aux agressions commises en fin de semaine en centre-ville et dont les auteurs ont été, là encore, interpellés.
J’ai demandé au représentant de l’Etat d’organiser une réunion d’urgence sur cette question afin d’exposer, autour des services de police et de justice et en présence des élus concernés, les mesures qui seront prises pour juguler cette recrudescence de faits inacceptables et que je condamne avec la plus grande fermeté."