Alors que la manifestion contre la loi de sécurité globale devait partir à 14 heures de la Place de la Révolution, le Préfet du Doubs vient d'interdire toute manifestation dans une bonne partie de la boucle de Besançon.
Le communiqué est tombé en fin de journée ce vendredi. Joël Mathurin, Préfet du Doubs, dit avoir été saisi par la Chambre de Commerce et d'Industrie, la CCI.
"Dans le contexte actuel de crise sanitaire qui impacte l’économie et les commerces sur tout le territoire national en raison des deux confinements successifs, les commerçants bisontins ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences possibles sur l’attractivité pour la clientèle, demanifestations au centre-ville de Besançon le samedi après-midi. En effet, la jauge étant déjà limitée en raison du protocole sanitaire en vigueur, et les week-ends du mois de décembre étanttrès importants en termes de chiffres d’affaires, une baisse de la fréquentation de leurs commerces pourrait renforcer la fragilité de leur situation" explique la Préfecture.
Les rues interdites à manifestation seront les suivantes :
– Grande Rue (du pont Battant jusqu’à l’intersection avec la rue de la préfecture)
– Place et rue Pasteur
– Rue du Palais de Justice
– Rue D’Anvers
– Place du 8 septembre
– Place Granvelle et rue de la préfecture adjacente
– Rue des Granges
– Rue Bersot
– Rue Moncey
– Rue Morand
– Rue de la République
– Rue Luc Breton
Toute infraction au présent arrêté sera réprimée, par l’article 431-9 du code pénal, de six mois d’emprisonnement et d’une amende d’un montant de 7 500 euros et par l’article R.644-4 du même code s’agissant des participants, à savoir une amende prévue pour les contraventions de quatrième classe.
Dans un communiqué publié il y a quelques jours, les élus de l’opposition au conseil municipal de Besançon avaient interpellé la maire Anne Vignot et le préfet du Doubs Joël Mathurin sur le parcours des manifestations les samedis après-midi. Les représentants de la droite - soutenue par les élus du MoDem - jugent l’itinéraire emprunté au centre ville pour rejoindre la préfecture comme un désagrément supplémentaire pour les commerçants, déjà durement touchés par les restrictions sanitaires.