Ce jeudi 23 janvier 2020, la présidente de région présentaient ses voeux aux personnels de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Une délégation de syndicats et gilets jaunes a retardé la cérémonie.
Des temps difficiles pour les élus qui présentent leurs voeux en ce mois de janvier. Après la député LREM Fannette Charvier, qui a du annuler ses voeux samedi 18 janvier en raison de la présence de manifestants, c'est au tour de la présidente de région de recevoir la visite des opposants à la réforme des retraites.
L'intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires avait annoncé son intention de perturber les voeux de Marie-Guite Dufay. 1000 agents de la région étaient réunis ce jeudi matin au parc Micropolis. Des manifestants, et syndicalistes ont retardé d'une trentaine de minutes la cérémonie. "Des jeunes dans la galère, des vieux dans la misère, de cette société là, on n'en veut pas" entendait-on dans les couloirs de Micropolis.
La présidente de région a accepté qu'une délégation prenne la parole sur le podium. "Qui peut dire aujourd'hui même vous qui travaillez à la région, que vous ne serez pas licenciés un jour. Tout le monde est en danger. La résistance aujourd'hui c'est de dire non à la réforme des retraites par points, c'est de l'injustice sociale" a exprimé au micro José Avilès de la CGT. Sur le podium, étaient présents un représentant de Sud Rail, mais aussi Nathalie Faivre, enseignante membre du SNES.
Après le temps de parole laissé aux syndicalistes, où se trouvait Frédéric Vuillaume, leader des gilets jaunes et représentant FO à la Région, la présidente Marie-Guite Dufay a levé la voix pour que la cérémonie des voeux se déroule comme il était prévu. "Ce n'est pas le lieu aujourd'hui un lieu de débats, il n'y aura pas de débat avec moi" a lancé au micro la présidente de région au groupe de manifestants.
"Je vois bien qu'il y a un mouvement national de ceux qui sont contre la réforme des retraites et qui demandent le retrait du projet de loi. J'ai laissé un temps de parole....Ce qui est compliqué, c'est qu'il y a des réformes à mener dans ce pays. C'est une réforme d'envergure. Il y a beaucoup d'incompréhension. Moi qui suis pour cette réforme, je comprends aussi l'incompréhension et la difficulté d'adhésion, mais il faut se respecter" a expliqué Marie-Guite Dufay.
L'intersyndicale a prévu dans l'après-midi à partir de 18 heures, d'aller à la rencontre de la permanene d'Eric Alauzet, député LREM du Doubs et candidat au municipale. Les opposants à la réforme des retraites se rassemblement au pied du parking de la Citadelle pour se diriger avec des flambeaux vers la grande-rue.
Vendredi 24 janvier, nouvelle journée nationale d'action contre la réforme des retraites, la manifestation partira à 10h30 du parvis de la gare Viotte à Besançon.