Besançon : Motif religieux, troubles psychiatriques, ce que l’on sait sur l’homme qui a foncé sur la terrasse d’un café

Un homme de 46 ans est toujours en garde à vue ce mardi 15 septembre. Il sera poursuivi pour violences aggravées. La veille, sa voiture a foncé volontairement sur la terrasse de l’Iguane Café, un bar du centre-ville, sans faire de blessés.

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Il était 23h30, lundi 14 septembre quand une voiture Picasso est arrivée lentement sur un recoin de la place du 8 septembre où les consommateurs profitaient en terrasse du beau temps de ce début septembre. L’homme a heurté des tables et chaises qui étaient vides heureusement. Le gérant du bar situé à côté de l'église Saint-Pierre a eu le temps de le voir arriver et a prévenu les clients.

Trois policiers du Raid de Nancy qui se trouvaient en terrasse à titre privé ont réussi à maîtriser l’individu descendu spontanément de son véhicule. “L’homme explique qu’une voix lui parlait. Il se déclare chrétien fervent. Il dit que c’est impossible de boire comme ça à proximité d’un édifice religieux” explique Etienne Manteaux, procureur de la République. 

“Un motif religieux et des troubles psychiatriques peuvent expliquer son passage à l’acte” précise-t-il.


Une heure d’errance en voiture dans la ville


Les images des caméras de surveillance ont permis d’établir que ’homme est arrivé en voiture à bord de son véhicule Picasso, il a descendu la grande rue en sens inverse, manoeuvrant à 90 degrés entre des plots métalliques pour s’approcher du bar. L’homme roulait depuis une heure dans le centre-ville quand il s’est dirigé vers ce bar bien connu en plein coeur de Besançon. Il n'était ni armé, ni alcoolisé, ni sous l'emprise de stupéfiants.
 


Un individu déjà connu de la justice et des services psychiatriques


Des perquisitions à son domicile ont permis de retrouver de nombreuses bibles. L’homme, né en Centrafrique travaille à Thise. Il est connu de la justice. En 2012, il avait fait l’objet d’une plainte pour viol dans la sphère conjugale, a indiqué le parquet. L’homme qui souffrait d’une psychose paranoïde avait alors un discernement aboli. Il avait été déclaré irresponsable pénalement.

En 2018, son nom apparaît dans une affaire de violences dans un petit supermarché. L’homme agité au moment des faits a fait l’objet dans la foulée d’un internement psychiatrique à l’hôpital de Novillars près de Besançon.


L’enquête d’abord ouverte pour tentative d’homicide a été requalifiée en violences aggravées. Il n’y a personne de blessé, même le mobilier du bar n’a pas souffert, indique le parquet. La voiture s’est arrêtée à temps, le véhicule roulait doucement entre 10 et 30 km/h selon les premiers éléments de l’enquête.


Pas un acte à caractère terroriste



“Il n’y a pas eu de résistance particulièrement lors de l’interpellation de l’individu. On a à faire à quelqu’un qui a fait un passage à l’acte spontané” a expliqué Michel Klein, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs.


L’émotion était vive hier soir au moment des faits. Tous avaient en tête les attentats du 13 novembre 2015 sur les terrasses des cafés à Paris, juste avant le terrible attentat de la salle du Bataclan. Ces attaques terroristes avaient fait 137 morts.


La garde à vue de l’homme interpellé à Besançon devrait se poursuivre. Son appartenance religieuse va être précisée. L’homme fréquentait en Centrafrique une église évangélique. Le parquet va demander son placement en détention en attendant les résultats d’une expertise psychiatrique.
 
 
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