"C'est un coup de feu qui aurait pu être mortel", le procureur de la République s'exprime sur le blessé par balles à Besançon

Un homme a été retrouvé blessé par balles dans le quartier Montrapon, la nuit du 27 au 28 septembre, à Besançon. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux a éclairé certains points de cette affaire, lors d'une conférence de presse, ce mardi 8 octobre 2024.

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Les faits se sont déroulés au beau milieu de la nuit, le 28 septembre dernier, avenue des Montboucons, dans le quartier de Montrapon, à Besançon. Des témoins découvrent un homme de 23 ans, blessé sur la chaussée. Le jeune homme est rapidement pris en charge par les secours. Une fois hospitalisé au CHU de Besançon, il indique avoir été victime d'une attaque au couteau. Une expertise médicale révélera qu'il souffre en réalité de blessures par balles, "au bas du ventre et aux jambes", explique Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.

Trois balles de calibre 9 millimètres seront extraites de son corps, "l'une au niveau de l'aine, l'autre au niveau du genou et au niveau d'une artère fémorale". C'est un coup de feu qui aurait pu être mortel", précise le procureur de la République de Besançon.

Une "jambisation" ?

Les services de police sont informés de la situation par les services de secours. La Division de la criminalité organisée et spécialisée enquête (DCOS) est chargée de l'enquête. "Les investigations avancent, mais pas grâce à la victime, car elle dit ne pas savoir du tout qui l'a agressé, mais qu'il s'agit d'un individu seul", précise le procureur de la République de Besançon.

La victime n'a pas souhaité déposer plainte

Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon

L'enquête s'est rapidement dirigée vers la piste du règlement de comptes, car la victime semble être la cible d'une "jambisation". Un procédé utilisé dans le cadre des règlements de comptes. Les tireurs visent les jambes d'un individu pour marquer un avertissement ou punir. 

Grâce à la vidéosurveillance, les enquêteurs récupèrent des images enregistrées, avenue des Montboucons. "Une voiture était stationnée depuis un moment et on voit apparaître au moment des horaires des coups de feu, un individu qui arrive seul et pénètre dans le véhicule, qui démarre précipitamment", ajoute le procureur de la République de Besançon. D'après les premiers éléments de l'enquête, il y avait trois hommes dans la voiture dont le tireur supposé.

Une simple dispute ?

Grâce à l'identification du véhicule, les enquêteurs ont pu retrouver le conducteur et les deux occupants. Interrogés, ils expliquent avoir rencontré la victime dans le secteur des Montboucons, l'individu serait monté dans leur voiture. Une dispute aurait éclaté entre la future victime et l'un des passagers "au sujet d'une petite amie". Une théorie qui laisse "perplexe" le procureur de la République.

Les deux individus seraient sortis de la voiture et des coups de feu auraient été tirés. Le tireur présumé, âgé de 22 ans, affirme ne pas avoir volontairement voulu tirer sur la victime. Le tireur présumé serait ensuite remonté dans la voiture pour quitter les lieux, laissant la victime sur la chaussée. L'arme n'a pas été retrouvée.

Homicide volontaire

Les trois occupants du véhicule ont été mis en examen, ils sont déjà connus de la justice pour "des faits de violences et de stupéfiants", indique le procureur de la République de Besançon. Le tireur présumé est mis en examen pour "des faits de tentatives d'homicide volontaire" et placé en détention provisoire. Les autres occupants du véhicule, âgés de 22 et 24 ans, ont été "mis en examen pour non-assistance à personne en péril et placés sous contrôle judiciaire", précise le procureur de la République de Besançon.

Ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident se produit dans ce quartier de Besançon. Le 26 août dernier, deux hommes avaient été tués par arme automatique et un troisième blessé. Une scène qui s'était déroulée en plein après-midi, aux alentours de 15 heures, rue de l'Épitaphe. Le ou les tireurs sont toujours recherchés. Les éléments actuels de l'enquête ne permettent pas de lier cette affaire avec celle produite avenue des Montboucons.

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