Alors qu’une nouvelle manifestation pour l’interdiction des pesticides est organisée ce vendredi 1er novembre à Besançon, les « pisseurs » de glyphosate annoncent qu’ils ne déposeront plus de nouvelle plainte.
A Besançon, la troisième campagne de pisseurs de glyphosate n’aura pas lieu. L’association "Campagne Glyphosate", qui propose aux volontaires de faire tester leur urine pour savoir si elle contient le pesticide polémique, cherchait une centaine de participants pour une nouvelle vague de tests à la mi-novembre. Finalement, cette nouvelle vague de prélèvements n’aura pas lieu.
On a suffisamment pour prouver qu’il y a une infection générale
- Hélène Malgouyres, Présidente campagne glyphosate 25
Plus de 5.000 plaintes déposées
Comme 75 autres groupes dans toute la France, l’association Campagne glyphosate Doubs a proposé aux volontaires de test de prélever, en présence d’un huissier, puis d’envoyer leurs urines à un laboratoire allemand pour analyser les taux de glyphosate qu’elles pouvaient concentrer. Dans le département, 110 personnes ont participé à l’expérience. Toutes ont reçu des résultats positifs, mêmes celles qui ne consomment que des aliments bio. Cinquante de ces participants avaient ensuite choisi de déposer une plainte aux côtés de l’association.
Ce sont des plaintes individuelles, mais portées collectivement, car elles sont identiques. Chaque plainte est formulée exactement de la même manière
Bernard Astruc, membre de la commission presse de Campagne Glyphosate
A ce jour, 5.100 plaintes ont été déposées dans toute la France. Un volume assez important qui, selon Hélène Malgouyres, présidente de Campagne Glyphosate Doubs, prouve que "personne n’est protégé". A présent, "l’idée c’est de se consacrer à la constitution des dossiers et à la préparation du procès" explique-t-elle. "Il vaut mieux qu’on arrête" complète Bernard Astruc, membre de l’association nationale, "parce que si on continue, on ne pourra pas avoir de jugement rapide", ajoutant que chaque nouveau dépôt de plainte auprès du pôle santé de Paris retarde un éventuel procès.
Ces plaintes, déposées pour mise en danger de la vie d’autrui, atteinte à l’environnement et tromperie, ont pour objectif de faire interdire à terme tous les pesticides.
Un « enterrement des pesticides » vendredi 1er novembre à Besançon
Une nouvelle manifestation contre "tous les pesticides" est organisée ce vendredi 1er novembre à Besançon. Une marche funèbre au départ de la place du 8 septembre à 18h30, à laquelle les habitants d’une quinzaine de communes sont attendus, pour célébrer "l’enterrement des pesticides", devrait se rendre devant la préfecture du Doubs. "L’idée, c‘est de marquer les esprits de d’apporter des symboles" confie Hélène Malgouyres.