Ils sont une vingtaine. Ils viennent de Bosnie et d'Albanie, hommes, femmes et enfants et sont arrivés il y a trois jours à Besançon.
Sans place en hébergement d'urgence, ils dorment dehors.
Ils viennent de l'est, d'Albanie et de Bosnie. Ils sont roms pour la plupart et se disent rejetés par tous dans leur pays. Ils sont arrivés il y a trois jours à Besançon. Faute de place dans les centres d'accueil, ils ont établi leur campement en plein centre, place Granvelle, sous le kiosque.
Ce sont familles avec de très jeunes enfants. L'un d'eux explique qu'ils étaient avant en Allemagne, mais qu'on les a contraint de partir, ils espèrent trouver en France un asile durable. L'homme âgé d'une quarantaine d'années raconte qu'en Bosnie, sa maison a été visée par des grenades, que sa femme a été blessée et que les policiers n'ont rien fait.
Depuis l'été 2016, un collectif vient en aide aux réfugiés et migrants. Odeline Largier, une éducatrice spécialisée de 24 ans, en fait partie. Elle dénonce le manque de moyens et le manque d'intérêt pour ces demandeurs d'asile.
"Je ne pensais pas qu'en France, on pouvait laisser les gens, les enfants dormir dehors. Ca peut nous arriver à tous, quand on part avec des enfants, c'est qu'on a pas le choix"
Le collectif Solidarité Migrants et Réfugiés de Besançon s'est créé il y a moins d'un an. Beaucoup de retraités y participent mais de plus en plus de jeunes rejoignent le mouvement. Ils aident les réfugiés dans leur démarche administrative, judiciaire, ils leur donnent des tentes, des couvertures. Parfois, certains bisontins en hébergent chez eux, surtout quand il y a de très jeunes enfants, mais cela reste rare selon Odeline Largier. Ils tentent aussi de créer des liens avec des projets avec le centre dramatique national ou l'université.
Du côté de la Préfecture, les demandes s'accumulent, les places sont saturées, notamment depuis la fermeture de l'hébergement de Saint-Jacques. Dans les projets, le rachat d'un formule 1 en périphérie de Besançon pour en faire un centre d'accueil.