A l'appel de la Cgt, une cinquantaine de militants se sont rassemblés ce matin devant la porte du conseil des prud'hommes de Besançon. Ils dénoncent les conditions d'exercice dégradé de l'un des représenants du syndicat au conseil.
Trop c'est trop pour la CGT bisontine. Ce matin, devant le conseil des prud'hommes de Besançon, les militants sont venus soutenir l'un des conseillers du syndicat empêché, affirment ses camarades, d'exercer pleinement son rôle en toute indépendance comme le requiert cette fonction essentielle pour la défense des salariés.
Invectives, reproches, rétention d'informations sur des dossiers, le conseiller prudhommal du syndicat subirait des pression reccurentes de ses collègues, en particulier des représentants de syndicats patronaux.
"Il lui est reproché de faire consciencieusement son travail" remarque Jose Alves secrétaire général de l'union locale CGT, "il prend du temps pour défendre les salariés et bien creuser les dossiers. Il est anormal de ne pas considérer les conseillers comme des militants engagés et de les empêcher de s’exprimer."
Au final, estime le syndicat, c'est le salarié qui en subi les conséquences : "Chaque salarié qui vient aux prud'hommes a perdu quelque chose et dans 95 % des cas, c’est son emploi. Ils doivent pouvoir être défendus correctement." conclu-t-il.
"On ne lui laisse pas exercer son pouvoir d’investigation" renchéri Cyril Keller secrétaire de l'union départementale de la CGT en dénonçant lui aussi les bâtons mis dans les roues du conseiller CGT.
Les représentants syndicaux ont demandé à être reçus par le procureur de la république du TGI de Besançon, qui est l'autorité supérieure du conseil des prud'hommes afin d'évoquer avec lui ce qu'ils considèrent comme étant un grave dysfonctionnement de la justice du travail à Besançon.
Le procureur a précisé qui'l recevrait prochainement la CGT pour évoquer ce sujet.