Le CHU de Besançon en pointe sur la chirurgie cérébrale éveillée

Imaginez : être opéré du cerveau en étant parfaitement conscient pendant une partie de l'intervention. Une pratique désormais courante à l'hôpital de Besançon dans le Doubs. 

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L'équipe du professeur Laurent Thines a opéré il y a quelques mois à Besançon une patiente de 39 ans souffrant d'une malformation vasculaire cérébrale. La zone à opérer était située trop près de la zone du cerveau relative au langage : impossible d'intervenir autrement que par la chirurgie éveillée. 

Les chirurgiens ont proposé ce type d'intervention à la patiente. Celle-ci a accepté, après plusieurs semaines de réflexion. Aujourd'hui, elle est parfaitement rétablie : la chirurgie éveillée permet de réaliser des opérations jusqu'alors impossibles, mais aussi de réduire les risques de séquelles neurologiques. «C'est des gens extraordinaires, s'exclame-t-elle, qui ont été capables de me redonner ma vie d'avant, la capacité de vivre avec mes enfants comme une maman normale.»

Le déroulé de l'opération


Cette opération, une première en France pour ce type de malformation vasculaire cérébrale, a été menée en janvier. Dans un premier temps, la patiente est placée sous anesthésie générale, afin d'ouvrir la boîte crânienne. Puis elle est volontairement réveillée, durant une demi-heure environ. Lors de cette phase, une neuropsychologue provoque des interactions avec la patiente : questions simples, mouvements basiques, afin de permettre aux chirurgiens de repérer directement sur le cerveau éveillé les zones sensibles à ne pas toucher. Une fois la carthographie du cerveau réalisée, la patiente est à nouveau endormie ; l'opération peut commencer. 

Si, le processus de la chirurgie éveillée n'est pas nouveau, il se généralise dans les hôpitaux français depuis bientôt dix ans. Selon le professeur Laurent Thines, cette pratique pourrait être élargie à d'autres pathologies du cerveau, comme les anévrismes, ou les cavernomes.

En France, les tumeurs du cerveau touchent environ 5000 personnes par an. 

 

Avec Bérangère Pechinot, ancienne patiente ; Antoine Petit, neurochirurgien au CHRU de Besançon ; Laurent Thines, chef du service de neurochirurgie au CHRU de Besançon. Reportage d'Adrien Gavazzi et David Martin.

 

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