Scolarisé en classe de seconde au Lycée Jules Haag de Besançon, Mathis met à profit le confinement et son ingéniosité pour imprimer gratuitement en 3D des visières pour les soignants et les entreprises.
"Un membre de ma famille travaille dans un centre pour personnes en situation de handicap et il m'a parlé du manque de matériel de protection."En classe de seconde au Lycée Jules Haag de Besançon et confiné dans sa maison d'Aiglepierre dans le Jura, Mathis n'avait pas l'intention de se la couler douce: " J'ai reçu une imprimante 3D il y trois ans à Noël et je me suis dit que je pouvais aider" raconte le jeune homme. En affinant ses recherches sur internet, il découvre tout un réseau de solidarité autour de l'impression 3D à domicile et s'inscrit comme contributeur sur l'un d'eux.
Mathis récupère des plans puis commence à imprimer des supports pour visières aux normes européennes qu'il monte sur des feuilles transparentes de 200 microns : "Au début j'en ai fabriqué deux ou trois mais depuis 10 jours le bouche à oreille et les réseaux sociaux ont fait que la demande a explosé"
Avec un kilo de fil de plastique, Mathis peut imprimer une centaine de supports de visières. Deux entreprises EPMI 3D et EPHAPRINT qu'il a sollicité pour participer au projet ont donné chacune deux kilos de fil au jeune lycéen qui réserve ses créations au monde médical et aux petites entreprises en manque de moyens de protection car la production demande du temps: "Pour imprimer un support il faut entre 35 et 40 minutes".
Et les demandes affluent: "Je viens de recevoir une commande de 80 visières d'un employé de l'hôpital de Thonon-les-Bains qui a été contaminé" précise Mathis.
Parmi les nombreux "clients" du lycéen: des Ephads, des artisans commerçants des métiers de bouche ou des employés travaillant dans le secteur de la santé.
Depuis le lancement de son activité bénévole, Mathis a déjà donné une centaine de visières.