À Besançon, un capteur de CO2 est installé dans chaque école maternelle et primaire afin de mesurer l'état de l'air et de juger s'il faut aérer ou pas. C'est une demande des enseignants qui s'en félicitent mais attendent de voir à l'usage.
Les capteurs de CO2 sont arrivés vendredi 14 janvier, livrés un peu plus tôt que prévu, et les techniciens de la ville ont commencé tout de suite leur installation dans les écoles. Toutes les écoles maternelles et primaires en sont équipées, soit 64 établissements scolaires. Un capteur par établissement scolaire… il sera transporté de classe en classe. Ces capteurs servent à mesurer la qualité de l’air. Et donc à déterminer quand il faut aérer la pièce où se trouvent les enfants.
Anne Vignot, maire EELV, de Besançon explique : « Ces capteurs permettent de mesurer le taux de CO2 contenu dans l’air et présentent un affichage simple avec trois couleurs : vert, orange et rouge. Ils permettent donc de donner une indication sur la fréquence d’aération nécessaire par salle de classe, selon la taille de la salle, le nombre d’élèves, la capacité de renouvellement de l’air...»
"Un premier pas..."
Pour Karine Laurent, co-secrétaire départemental du SnuIPP, « c’est un premier pas vers les demandes des enseignants. Dans une école, quand il y a trois classes, un capteur sera suffisant mais dans des établissements à 20 ou 25 classes ce sera plus difficile. On va voir à l’utilisation… »
Le coût assumé par l'État ou par la ville ?
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a admis début janvier que le déploiement de capteurs de CO2 dans les établissements scolaires était "totalement insuffisant". Il avait alors lancé un "appel aux maires" à profiter du fond d'État de 20 millions d'euros pour doter leurs écoles en capteurs.
La ville de Besançon pourra-t-elle en bénéficier ? Elle a achetés 80 capteurs, dont 16 restent en réserve en cas de panne. Coût de chaque appareil : 158 euros pièce. La ville a déboursé un peu plus de 12 000 euros. Elle a engagé ces dépenses sans savoir si elle pourra recevoir des subventions de l’État ou pas mais elle va faire la demande. Le ministère a annoncé que 50 euros par capteur seront remboursés aux collectivités.