Le plan blanc de nouveau activé. Face à la vague Omicron, l’établissement hospitalier du Doubs n’est pas épargné. Soignants comme patients sont touchés.
Le plan blanc est activé dans cet établissement situé à la sortie de Besançon pour la troisième fois depuis le début de l’épidémie de covid-19. La décision est entrée en vigueur lundi 17 janvier du fait de la dégradation de la situation sanitaire. Une trentaine d’agents absents, et une trentaine de patients sont touchés par le variant Omicron. Le Doubs a dépassé le taux d’incidence de 3000 nouveaux cas pour 100.000 habitants. À Novillars, comme ailleurs, le virus bouscule l’organisation au travail.
“Jusqu’à maintenant avec les heures supplémentaires et le volontariat du personnel, on a pu fonctionner quasi normalement. Depuis la fin de semaine dernière, on a quatre foyers épidémiques, en psychiatrie adulte, psychiatrie personnes âgées et dans la maison d’accueil spécialisée" explique Thierry Roussillon, directeur délégué de l'hôpital de Novillars, une structure départementale qui emploie plus de 800 personnels. “On a pris la décision de ne fermer aucune structure, mais on va réduire l’activité dans certains secteurs (CMP, structures pour enfants, hôpital de jour, ndlr) pour que certaines personnes puissent venir en renfort” détaille le directeur adjoint.
C’est la première fois qu’on a autant d’agents et de patients malades.
Jan Szoblik, élu CGT
Jan Szoblik, élu CGT est inquiet, mais se félicite que malgré tout la direction n’ait pas fait le choix de faire venir au travail les agents positifs asymptomatiques. “On avait déjà dans l’établissement des problèmes d’effectifs. Une quinzaine de postes d’infirmiers sont non pourvus. Les effectifs sont en tension depuis un bout de temps. Le pic est attendu dans une dizaine de jours, nous sommes très inquiets du maintien de l’offre de soins” explique le syndicaliste.
Réduire l’activité pour faire face, visites interdites
Les visites aux patients ont été suspendues pour deux semaines. L’hôpital spécialisé en soins psychiatriques fonctionne avec de l’hospitalisation, une offre en hôpital de jour. “L’idée de la direction, c’est de maintenir l’intra et l’extra-hospitalier. On connaît les limites du système, on craint que cette deuxième partie n’en fasse les frais dans 10 jours, et ce serait préjudiciable pour les personnes en souffrance et leurs familles” dit-il.
Pass vaccinal et trois doses obligatoires prochainement ?
Le syndicat CGT dit être inquiet également pour les effectifs. “La direction nous explique qu’à priori le 31 janvier 2022, les agents devraient présenter une troisième dose vaccinale pour accéder à leur poste de travail…Certains n’ont pas eu leurs trois doses. S’il faut les suspendre, je ne suis pas certain qu’on pourra répondre à notre mission” s’inquiète la CGT. Sur place, la vaccination des personnels reste possible souligne la direction. Elle espère être actuellement dans le pic des contaminations Omicron, avant un retour progressif et rapide à la normale.