En raison de la situation sanitaire actuelle, plusieurs villes ont déjà choisi d’annuler ou d’adapter l’organisation de leur marché de Noël. À Besançon, le doute plane encore et plusieurs scénarios sont évalués.
2020 est synonyme d’annulation d’événements en tout genre et en cette période de l’année, ce sont les marchés de Noël qui sont menacés. Après Nancy, Strasbourg, Tours, Annecy… Besançon pourrait vraisemblablement être concernée par une annulation ou une adaptation de l’organisation de son marché de Noël. "On sait qu’il faut au mieux respecter des protocoles qui se compliquent de jour en jour", explique Jean-François Lepin, de l’Union des commerçants de Besançon, en charge de l’organisation du marché. Il continue : "On sent bien que pour le moment les gestes barrières sont essentiels. Dans un marché de Noël, beaucoup d’activités sont gourmandes. Les gens veulent goûter, ils veulent boire leur vin chaud en déambulant. Des gestes qui seront proscrits".
Ainsi, si le marché de Noël est maintenu tel quel, un protocole sanitaire "très lourd" devra être mis en place : "Cela va nous poser d’énormes problèmes parce qu’il va falloir qu’on offre des places assises, qu’on désinfecte les tables à chaque passage", continue l’organisateur. Pour rappel, en moyenne, 50 000 personnes se rendent au marché de Noël de Besançon chaque année.
Plusieurs scénarios envisagés
Alors, annulation définitive ou suppression des chalets comme à Strasbourg ? Jean-François Lepin travaille sur plusieurs solutions : "On développe les deux scénarios en parallèle avant de savoir sur lequel on s’investit totalement dans quelques jours", explique-t-il. Un marché de Noël sans chalets a ainsi été évoqué la semaine dernière avec la Maire de Besançon, Anne Vignot. "Le but, c’est qu’il y ait le moins d’impact sur les commerçants, mais ça parait difficile de penser qu’il n’y en aura pas".Les événements s’accélérant, je pense qu’on risque fort d’avoir la confirmation qu’il ne sera pas possible, cette année, de déployer nos chalets.
Pour l’instant, la décision reste en suspens. Celle-ci dépend de l’évolution de la crise sanitaire et des prochaines annonces de la préfecture. "Nous savions que nous n’aurions pas, à quelques semaines de l'ouverture, de décision définitive", explique Jean-Francois Lepin, "maintenant, mon avis, c’est que les événements s’accélérant, je pense qu’on risque fort d’avoir la confirmation qu’il ne sera pas possible, cette année, de déployer nos chalets. Mais pour l’instant, ce n’est pas encore le cas", continue-t-il.
L’organisateur espère voir des décisions tomber dans les prochains jours : "Cela nous laisserait trois grosses semaines pour mettre en place les choses, et ça, c’est jouable". Les annonces d’Emmanuel Macron, ce mercredi 28 octobre, devraient permettre d’y voir un peu plus clair.
L’esprit de noël est au cœur de ma réflexion.
Mais malgré un malgré une possible annulation, Jean-François Lepin l’assure, l’esprit de Noël sera bien présent : "Sans dévoiler ce que je prévois, je dirais presque qu’on va revenir aux sources ! L’esprit de Noël est au cœur de ma réflexion", se réjouit l’organisateur. "On va rappeler que l’esprit de Noël est important et on va faire des propositions dans ce sens", conclut-il. Le marché de Noël de Besançon devrait débuter le 27 novembre.